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Cameroun - Industries extractives: L’Etat a encaissé 677 milliards Fcfa en 2011

 DOUALA - 01 AOUT 2013
© Alain NOAH AWANA | Le Messager

C’est le total des revenus provenant du secteur des industries extractives perçus par l’Etat au cours de l’année concernée, selon le rapport de conciliation présenté par le cabinet Moore Stephens. Le Cameroun confiant dans son admission comme pays conforme à l’Itie.
 
 
L’Etat du Cameroun a encaissé, au cours de l’année 2011, la rondelette somme de 677,932 milliards Fcfa provenant du secteur des industries extractives. L’annonce a été faite mercredi 31 juillet 2013 à Yaoundé, lors de la présentation du rapport de conciliation de l’exercice 2011, dans le cadre du processus de l’Initiative de transparence dans les industries extractives (Itie). D’après les chiffres avancés par le conciliateur, le cabinet Moore Stephens, les flux de paiements conciliés déclarés par les régies financières s’élèvent à 677,235 milliards Fcfa. Ceux déclarés unilatéralement par les sociétés sont totalisés à 284 millions Fcfa. Tandis que les chiffres déclarés de manière unilatérale par les régies financières sont de l’ordre de 412 millions Fcfa.

Selon les explications du cabinet chargé de la conciliation, et après ajustement des chiffres, l’écart net non concilié sur les flux financiers reçus directement par l’Etat s’élève à près de 50 millions Fcfa. Ce qui représente 0,007% du total des paiements en numéraire. Cet écart se trouve en dessous de la marge d’erreur acceptable qui est de 1% exigé par le Comité Itie. Le rapport présenté sous la présidence d’Alamine Ousmane Mey, ministre des Finances, explique que ces revenus sont issus essentiellement du sous-secteur des hydrocarbures avec 97,5%. Le transport pétrolier et le sous-secteur des mines représentant respectivement 2,4% et 0,1%. S’agissant de la contribution par entreprise, on note que la Société nationale des hydrocarbures (Snh) vient en tête avec un peu plus de 550 milliards Fcfa (soit 81%), suivi de Pecten (7%) et Total (5%).
Statut de « pays conforme » : la confiance règne


Telles sont les principales informations contenues dans ledit rapport qui est rendu public deux semaines exactement avant la tenue du conseil d’administration de l’Itie prévu à Dar-es-Salam (Tanzanie) le 13 août prochain. C’est au cours de cette rencontre internationale que le Cameroun accèdera au statut très recherché de « pays conforme » ou tout simplement radié du processus. Une date importante qui tient en haleine toutes les parties prenantes dans la mise en œuvre du processus au Cameroun. On l’a d’ailleurs senti lors de la présentation du rapport de 2011. Même si les Camerounais semblent, après un premier échec, aller cette fois avec beaucoup de confiance. « Nous n’osons pas croire que nous ne serons pas déclarés conformes », a indiqué Robert Mouthé Ambassa, directeur général de la société Perenco, parlant au nom des entreprises représentées au sein du Comité Itie. A sa suite, le ministre des finances n’a pas manqué de marquer la même assurance. Alamine Ousmane Mey sait que le Cameroun est à la croisée des chemins, mais il confirme déjà que le pays se prépare à la production du rapport de conciliation de l’exercice 2012.

Le Cameroun a obtenu, lors de la conférence mondiale de l’Itie en mai dernier à Sydney (Australie), que la deuxième et ultime tentative porte sur le rapport de 2010. L’une des exigences était qu’il publie, avant le 13 août 2013, le rapport présenté mercredi. Les membres du comité de mise en œuvre du processus de l’Itie au Cameroun ainsi que les parties prenantes ont dû se mobiliser de manière exceptionnelle pour y parvenir. Par ailleurs, expliquent certains, pendant le travail de conciliation, un autre était effectué en parallèle pour la validation de ce rapport 2011. La validation est un audit qui vérifie si toutes les procédures de conciliation ont été respectées. Ce jeudi 1er août, une réunion est prévue au ministère des Finances pour justement présenter les résultats de cette validation. Et après, il ne faudra plus que croiser les doigts. Dans tous les cas, comme le souligne Duplex Kwenzop, représentant de la société civile au sein du Comité Itie, « ça va passer ou ça va casser ».


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