26.6.13

La Béac suspend le stockage de l’or camerounais de ses coffres

mardi, 25 juin 2013 14:44 
La Béac suspend le stockage de l’or camerounais de ses coffres 



D’après Cameroon Tribune de lundi dernier, l’Opération Gold conçue par l’Etat du Cameroun pour stocker l’or à la Banque des Etats de l’Afrique centrale (Béac) a été suspendue par la banque centrale.
« L’opération a été suspendue parce que la Béac qui est une banque réunissant plusieurs Etats, a estimé qu’elle n’a pas vocation à stocker de l’or uniquement pour le Cameroun », explique le coordonateur du Cadre d’appui à la promotion de l’artisanat minier (Capam), Jean Marcel Essomba, cité par le quotidien gouvernemental.
Lancé en août 2011, l’Opération Gold visait à renforcer les réserves d’or du Cameroun à la Béac à travers la canalisation d’au moins 70% de la production d’or issue de l’artisanat minier et 50% de la production issue de la mécanisation plus poussée.
Le Capam a été créé en 2003 comme bras opérationnel de l’Etat dans l’encadrement de l’artisanat minier.



21.6.13

Cameroun: Leçons de Cameroon International Mining and Exhibition Conférence (CIMEC, 2013)




nterview

Interview de Dr. Fuh Calistus Gentry, Secrétaire d'État auprès du Ministre des Mines, de l'Industries et du Développement Technologique, et Président du Comité d'Organisation.
Quels résultats immédiats pourrait-on attendre de la conférence internationale sur l'industrie minière au Cameroun ?
Le Cameroun a eu le privilège de se positionner au niveau africain comme l'un des leaders dans le secteur minier et nous avons l'intention d'organiser de tels événements sur une base annuelle. Pour cela, nous voulons, avec le temps, en faire un forum pour favoriser les rencontres avec les investisseurs, représentants de laboratoires miniers et compagnies minières et tous les experts du monde entier pour des échanges d'idées et de bonnes pratiques, pour une bonne réalisation de leurs projets. Nous souhaitons également faire du Cameroun un point de concentration pour les négociations et l'excellence dans les transactions minières en Afrique. En effet, cette conférence a regroupé en un seul lieu 450 participants avec 72 exposants venant d'Europe, de Chine, de la Corée, du Canada, de l'Australie, des Etats-Unis, de l'Afrique du Sud, du Ghana et bien d'autres pays africains. Je pense que ce tout premier coup d'essai a été un succès impressionnant.
Concrètement, pouvez-vous nous citer quelques contrats financiers que vous avez pu négocier grâce à cette conférence et qui pourraient faciliter la réalisation de certains projets miniers au Cameroun ?
L'une des choses qui ont longtemps freiné la maturation de nos projets est l'absence d'industries et infrastructures associées au secteur minier. Si nous prenons le cas des laboratoires et compagnies de forage, vous seriez sans doute surpris d'apprendre que lorsque nous envoyons un échantillon en Irlande, nous devons attendre quatre mois pour que les résultats nous soient renvoyés, alors que si de tels laboratoires existaient ici comme c'est le cas au Ghana, quarante-huit heures seraient un délai suffisant pour obtenir ces résultats. Nous avons réussi à réunir toutes ces compagnies en un seul lieu : MineLab d'Irlande, ALS d'Australie, des sociétés de forage de France et d'ailleurs. Ce sont là des retombées très importantes, en plus des avantages financiers. Bien entendu, nous avons aussi eu des investisseurs venant de l'Australie, de la Chine, de la Corée et de l'Europe. Vous avez pu constater que la salle des conférences était pleine à craquer pendant les trois jours.
L'un des objectifs de la conférence était de présenter au monde entier le potentiel du Cameroun en termes de ressources minières. Pouvez-vous nous donner une idée de ce potentiel ?
Cette question revient très souvent, car les gens veulent avoir une idée des avantages que ces ressources rapportent. Prenez le cas des réserves de bauxite : nous sommes le deuxième pays en Afrique après la Guinée. Nous avons 1,1 milliard de tonnes à Ngaoundéré-Ngaoundal, un excédent de 50 millions de tonnes à Fongo-Tongo, 4,5 milliards de minerai de fer de faible teneur à Mbalam et plus de 250 millions de tonnes de minerai direct brut de mine (directement commercialisable). Entre Mbalam et Kribi, nous aménageons un couloir ferroviaire et nous avons quatre autres gisements alignés le long de cette voie ferrée ; nous avons les gisements de Nkout, de Ngovayang, des Mamelles de Kribi et le gisement de fer de Ntem, tout juste à 100 km de Kribi.
Alors que d'autres découvertes continuent d'être faites, nous sommes en mesure d'affirmer que le Cameroun se situe dans la zone définie comme la principale ceinture de fer d'Afrique et qui traverse le Gabon et le Congo. D'autres gisements de fer dispersés se situent à Mayo-Binka dans la Région du Nord-Ouest. Vous voyez donc que le potentiel est énorme. Le Cameroun est sûr de disposer d'au moins 10 milliards de tonnes de minerai de fer pour ce qui est des réserves connues. Si nous ajoutons à cela l'or et le diamant à l'Est, l'uranium au Nord, le nickel-cobalt de Lomié (le plus grand gisement de cobalt latéritique au monde) vous conviendrez avec moi que le Cameroun dispose d'un potentiel lui permettant de prétendre à une position de leader mondial. De plus, de par sa position géographique stratégique de pont entre l'Afrique Centrale, occidentale, du Nord et du Sud, sans oublier son statut de pays bilingue (anglais-français), le Cameroun dispose de tous les atouts requis pour devenir un pôle d'excellence pour les négociations en matière minière sur le continent africain.
Il existe une grande confusion par rapport aux chiffres qui sont diffusés au sujet de nos réserves de diamant. Nous avons appris que C&K Mining a publié l'information selon laquelle les réserves du Cameroun se situent à 420 millions de carats, soit le double de toutes les réserves mondiales réunies. Cette information a été par la suite démentie. Quelle est donc la situation réelle ?
En matière de recherche minière, il existe différents degrés de certitude pour évaluer une quantité : il est question de parler des choses qu'on ne voit pas. Il existe des méthodes conventionnelles permettant de vérifier si les gisements sont prouvés. Pour la prospection d'or par exemple, les sondages ou puits creusés doivent être séparés de quarante mètres au moins pour permettre d'affirmer qu'un gisement est prouvé. Ainsi, lorsqu'une compagnie est sure d'avoir découvert quelque chose, elle peut faire une déclaration en s'appuyant sur leurs découvertes initiales, sans ignorer qu'un travail de profondeur reste à faire. Lorsque nous accordions le permis à C&K Mining, il était très clair qu'ils avaient découvert des réserves prouvées de diamant alluvionnaire. Or les réserves en conglomérat dont vous faites allusion sont classées dans la catégorie des réserves géologiques. Parmi les clauses du cahier de charge prescrit tand dans la convention minière que le permis d'exploitation de C&K, il est question que cette dernière investi un minimum de 2,5 millions de dollars dans les travaux de recherche complémentaires afin de transformer ces réserves géologiques en réserves prouvées. La société C&K exécute actuellement ces travaux en conformité au programme établi.
Des plaintes circulent selon lesquelles bon nombre de sociétés minières au Cameroun opèrent dans des zones protégées : dans quelle mesure les problèmes environnementaux ont-ils été pris en compte et soulignés au cours de cette conférence ?
Il importe que les gens sachent que pour chaque projet minier, il y a ce que nous appelons les études de faisabilité et d'impact environnemental. Quel est le but recherché ? Supposons qu'un minerai soit découvert dans une localité comme Kumbo. Nous devrons nous poser quelques questions, en l'occurrence, dans le cas où cette ressource représenterait 100 fois le PIB de notre pays, quel sera l'impact de ce projet ; s'il sera nécessaire de déplacer cette ville de son emplacement actuel, si cela changera la situation de notre pays pour les cent prochaines années. C'est pour cela que lorsque des ressources sont découvertes dans le sous-sol de certaines villes¸ ces dernières sont déplacées à cause de l'étude d'impact environnemental. Mais au cas où les quantités sont négligeables, pour quelle raison faudrait-il déplacer les populations si l'impact n'est pas important ? C'est pourquoi nous disons que l'impact ne concerne pas seulement la protection de l'environnement, mais il s'agit aussi de l'importance du projet, s'il vaut la peine d'être mis en œuvre et aucune étude préliminaire n'est négligée.
M. le Ministre, vous semblez si optimiste quant aux perspectives du Cameroun à développer son secteur minier, alors que nous sommes informés que les investisseurs qui ont déjà obtenu des parts de ce marché, par exemple dans le cas du projet de Mbalam, ont commencé à se rétracter.
Dans des circonstances comme celle-là, je crois que les journalistes devraient prendre la peine de se rapprocher de nous et de nous poser la question suivante : « il nous a été rapporté que telle société Chinoise a décidé de se retirer ; pourquoi ? » Et vous obtiendrez des explications très concrètes. La société dont il est question est une société privée chinoise qui avait acheté des actions dans une société australienne pour environ 19% et voulait en fait acheter toute la société. Elle avait donc besoin de l'appui des banques chinoises pour bénéficier de tous les leviers financiers nécessaires. Elle détient encore ses 19% dans cette société. Mais, en aspirant au stade de la prise de contrôle, cette société a eu un problème à cause de son caractère de société privée : en chine, les banques étatiques soutiennent surtout les sociétés publiques, et comme dans ce cas précis, il s'agissait d'une société privée, les banques publiques avaient une certaine réticence à la couvrir. Cela n'a rien à voir avec la valeur du projet en soi. Le fait est simplement que la société chinoise en question a eu des problèmes internes qui ne l'ont pas permis de tenir a leur engagements vis-à-vis les banques de leurs pays, et par conséquent, la société australienne Sundance Ressources. Je pense qu'il y a plusieurs personnes en ce moment-même qui sont prêtes à se joindre au projet, y compris des compagnies chinoises.
Au niveau de l'Assemblée Nationale du Cameroun, certaines de ces questions ont été soulevées, notamment, il se dit que dans la Région du Sud, des permis sont attribués à certaines sociétés pour la recherche, mais que ces sociétés procèdent à l'exploitation avec la complicité de quelques responsables de votre Ministère et des membres du Gouvernement qui les laissent piller impunément les richesses du Cameroun.
C'est pour cela que l'objectif de cette conférence ne consistait pas simplement à collecter des financements, et réunir des sociétés. Il était question d'information. Même en Angleterre et aux Etats-Unis, tellement de personnes manquent d'informations sur le secteur minier, parce qu'il s'agit d'un domaine très spécialisé. Je voudrais attirer votre attention sur le fait que pour obtenir un gramme d'or, vous pouvez être amené à traiter jusqu'à une tonne de matériau. Si vous n'êtes pas une société minière, vous ne pouvez pas tout simplement vous rendre sur un site d'extraction d'or et voler facilement de l'or. Ce n'est pas un objet banal qui se trouve là sur le sol et qu'il suffit de se baisser pour ramasser. Il faut traiter le minerai et cela nécessite des installations. C'est pour cela que quand nous accordons des permis de recherche aux compagnies minières, cette recherche doit se faire selon des méthodes extrêmement spécifiques. Par exemple, pour effectuer un forage ayant une profondeur de cent mètres, le diamètre dont vous avez besoin est de 50 cm. Vous prélevez un échantillon que vous envoyez à l'étranger pour les analyses ;
Vous ne pouvez pas voler du minerai de fer. Vous ne pouvez pas exporter du minerai de fer parce que si cela était possible, nous aurions déjà commencé à en exporter. Nous ne le faisons pas parce qu'il s'agit d'une extraction toutes teneurs que vous devez transporter à Kribi et nécessairement par voie ferroviaire. Ainsi, si vous constatez que des artisans miniers exploitent cette ressource à petite échelle, vous pourriez être amenés à dire cela, mais ces personnes opèrent dans un cadre approuvé par le Ministère et le Parlement de ce pays. Les permis qui leur sont délivrés concernent la recherche et ne peuvent pas être utilisés pour l'exploitation à grande échelle.
Au vu des stratégies qui ont été élaborées au cours de la dernière conférence à Yaoundé, combien de temps faudra-t-il pour que le secteur minier camerounais commence à contribuer de manière significative au développement durable dans ce pays ?
Je voudrais que les Camerounais comprennent très bien que l'exploitation minière est un art où vous avez quelque chose que vous ne voyez pas et vous devez convaincre un financier à le financer et vous devez prouver sans le moindre doute que les quantités que vous avancez existent. Nous ne parlons pas de petits montants. Le projet de Mbalam est un investissement de 2,500 milliards de FCFA, cela équivaut au budget de ce pays. Donc, il y a une période d'investigation et d'évaluation et vous avez besoin de ce qu'on appelle l'étude de faisabilité bancable. La banque doit croire que ce que vous dites est vrai, certifié par des laboratoires internationaux, par des consultants internationaux. Cela étant, chaque projet a son propre calendrier. Aujourd'hui nous savons exactement quelle quantité de nickel-cobalt nous avons à Lomié. Mais nous avons eu un incident financier avec la première société et le projet est en train d'être renégocié ; je crois avec les Chinois. Si le financement était réuni aujourd'hui, nous aurons besoin d'environ deux ans pour construire l'usine et nous allons commencer à avoir du nickel-cobalt produit au Cameroun.
Il faudra construire 500 km de chemin de fer de Mbalam à Kribi, cela pourra prendre, pour le financement de la convention minière qui a été négociée, ils avaient 18 mois pour mettre en place le financement, 5 mois se sont écoulés et à la fin des 13 mois restants et si le financement est disponible, je suppose que l'on pourra prendre 4 ans pour construire les 500 km de rail. Le projet pourra alors commencer. Je peux dire la même chose de la bauxite de Minim Martap qui nous oblige à rectifier le tracé du chemin de fer entre Edéa et Kribi et une usine de traitement. Vous pouvez toujours mettre cela dans le même type de scénario, des projets tels que l'or de Bétaré Oya, une fois que la convention est terminée, ce sont des projets faciles qui peuvent démarrer dans un délai de deux ans. Voilà une image de ce que nous sommes en train de faire. Chaque projet a son calendrier. Les Mamelles de Kribi par les Chinois, ils croient que s'ils négocient leur convention, le projet démarrera dans un délai de trois ans parce qu'il n'a pas besoin d'un chemin de fer. C'est situé à Kribi. Voilà donc le scénario. Et les Camerounais doivent comprendre que chaque projet minier a sa période de maturité. Normalement on accorde un permis d'exploration pour une durée de neuf ans, trois ans renouvelables trois fois. Cela veut dire qu'il doit être perfectionné pour que les gens qui y mettent autant d'argent soient convaincus que la ressource est vraiment évaluée.
Vous êtes au Ministère des Mines, de l'industrie et du Développement Technologique nous parlons de l'exploitation minière au Cameroun mais nous n'entendons pas tellement parler de son aspect industriel. Est-ce que nous comptons n'exporter que les minerais bruts qui peuvent ne pas nous rapporter autant que s'ils avaient subi une transformation partielle.
Nous avons changé le Code minier pour nous assurer que 15% de tout ce qui est produit sera transformé localement. Certaines personnes estiment que c'est insuffisant. Mais lorsque vous imaginez qu'un projet comme celui du minerai de fer de Mbalam concerne 35 millions de tonnes de minerai de fer par an, pour avoir 15% nous devons fournir davantage d'efforts. Maintenant nous avons créé un projet appelé FECONAA. Je suis le président du Comité de pilotage dudit projet pour transformer le fer, le cuivre, le nickel, l'aluminium et d'autres métaux. Nous allons envoyer les gens en Europe, en Asie, partout pour établir le contact avec des sociétés en activité. Nous encourageons également les nationaux à créer des entreprises qui leur permettront de s'impliquer dans ce grand processus. Et si nous ne commençons pas maintenant, nous ne serons pas capables de le faire. Donc nous y travaillons.
Lorsque nous parlons de l'exploitation minière, le sentiment généralement répandu c'est que l'exploitation minière ne résout pas souvent les problèmes de la pauvreté. Parce que lorsque vous considérez un pays comme la RDC et l'Afrique du Sud, vous voyez des travailleurs constamment en grève. Est-ce que nous n'allons pas entrer dans le même cycle de salaires minables et sans rien tirer de nos ressources?
Dans mon discours pendant la cérémonie d'ouverture de la conférence, j'avais déclaré que dans certains pays l'exploitation minière est synonyme de malédiction. Dans ce pays, nous sommes en train de jeter les bases pour faire de l'exploitation minière une bénédiction. La Banque Mondiale nous a donné un programme institutionnel d'une valeur de 30 millions de dollars, soit 15 milliards de francs CFA pour développer les capacités. Nous avons l'Initiative de Transparence qui vise à assurer au Cameroun une distribution équitable de sa richesse à la majeure partie de la population à travers l'exploitation minière. Nous avons également le Processus de Kimberley qui permet d'assurer la traçabilité de nos métaux précieux, surtout les diamants. Le processus de Kimberley est né du fait que les nations avaient l'habitude de provoquer la guerre à partir de la vente du diamant. Nous avons de la chance parce que nous avons jeté les bases d'un cadre de la distribution équitable de la richesse minière avant même de démarrer l'exploitation.
Il nous a été rapporté que la CIMEC qui semble avoir fait prendre conscience de l'énorme potentiel du Cameroun est une initiative privée. Pourquoi les pouvoirs publics ont attendu si longtemps ce genre d'initiative privée sans engager des actions concrètes en vue de faire connaître au monde entier le potentiel camerounais ?
Nous avons commencé par faire le tour du monde. Je vais en Afrique du Sud chaque année, au Canada, à Toronto, aux EUA avec le Premier Ministre, en Angleterre, en Russie pour apprendre l'art d'une telle organisation. Maintenant, vous êtes les mêmes qui ne voulez pas que l'Etat dépense de l'argent. Nous avons fait recours à une initiative privée afin de laisser les partenaires mobiliser les fonds privés pour développer la conférence. C'est ce qui se fait en Afrique du Sud, à Toronto, etc. Nous voulons que les pouvoirs publics utilisent le peu d'argent que nous avons pour construire des hôpitaux. Nous voulons que le secteur privé assume ses responsabilités. Nous avons initié la conférence, mais nous avons sollicité le secteur privé pour la financer et cela a bien marché. Tout le monde est content. Nous croyons que cela ira grandissant. 40 000 personnes se retrouvent à Toronto pour faire les affaires pendant trois jours. Rien que le potentiel touristique pourrait dépasser le budget de ce ministère. Ce sont des innovations que nous faisons ; mais il nous fallait faire prendre conscience pour dire que le Cameroun le mérite et c'est pourquoi nous disons que nous sommes en train de le positionner comme leader dans l'industrie minière en Afrique en dehors de l'Afrique du Sud. Ceci est justifié par notre diversité en or, manganèse, diamant, minerai de fer, bauxite, cobalt, nickel etc... contrairement aux pays tel que le Ghana où nous avons seulement l'or et le manganèse comme principaux minéraux ; le Mali qui dispose surtout l'or. Il en est de même de notre position géographique bien centrée entre l'Afrique de l'Ouest, l'Afrique du Nord, l'Afrique Australe et notre bilinguisme. C'est pourquoi nous sommes entrain de placer notre pays au cœur de cette industrie. Il a fallut du temps et de la planification. En ma qualité de Président du Comité d'organisation, il fallait que je consulte divers groupes dans le monde pour trouver la personne indiquée pouvant donner la meilleure image, créer le meilleur impact au moment opportun. Et je pense que nous avons vu que pour un coup d'essai ce fut assez satisfaisant.


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18.6.13

G8: Londres promet « un coup fatal » aux paradis fiscaux

G8: Londres promet « un coup fatal » aux paradis fiscaux
(Agence Ecofin) - Après une série d'avancées spectaculaires, le Royaume-Uni a promis un tournant décisif, au G8, dans la lutte contre le secret bancaire et l'évasion fiscale. Un système mondial d'échange automatique d'informations est ainsi inclus dans la déclaration finale. Mais la société civile, pessimiste, prédit déjà « un sommet des occasions manquées ».
La fiscalité figure, avec la transparence et le commerce, parmi les trois priorités de Londres, qui préside cette année le groupe des grandes puissances (Etats-Unis, Japon, Allemagne, France, Canada, Royaume-Uni, Italie et Russie).
Le sommet des chefs d'Etat et de gouvernement, lundi et mardi en Irlande du Nord, a été précédé de déclarations martiales. Le Premier ministre britannique David Cameron a affirmé que « l'ambition » du G8 de Lough Erne était « d'abattre les murs du secret bancaire », par « des mesures concrètes ».
« Les paradis fiscaux doivent être éradiqués en Europe et dans le monde », a renchéri le président français François Hollande, très en pointe depuis que son ex-ministre du Budget Jérôme Cahuzac a avoué avoir caché de l'argent à l'étranger.
Le contexte est favorable : la pression, qui semblait retombée après les progrès de 2009, est à nouveau à son comble. D'abord, une nouvelle loi américaine, dite Fatca, impose à toutes les banques de fournir aux Etats-Unis toutes les informations sur tous les avoirs de tous les contribuables américains. Et les révélations journalistiques des Offshore Leaks ont donné le sentiment que les jours de l'opacité étaient comptés.
Résultat : certaines places fortes du secret bancaire, comme la Suisse, commencent à vaciller. L'Union européenne, longtemps divisée, semble vouloir refaire son retard, même si l'Autriche et le Luxembourg continuent de traîner des pieds. Les dirigeants du G8 devraient donc appeler de leurs vœux un « vrai système mondial d'échange automatique multilatéral d'informations », selon un projet de communiqué final. Mais sans mesure concrète.
L'autre front ouvert par David Cameron concerne les stratégies des multinationales pour échapper à l'impôt en jouant sur leurs filiales dans des paradis fiscaux. Les révélations sur ces groupes qui ne paient quasiment rien malgré des activités florissantes, de Starbucks à Google en passant par Amazon ou Apple, se sont multipliées en Europe et aux Etats-Unis.
En Ulster, les grandes puissances, en panne de recettes budgétaires, vont soutenir le plan d'action que présentera cet été l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE). Mais là aussi, les vraies solutions attendront, d'autant que les intérêts divergent : « la France se focalise sur le numérique », tandis que « les négociateurs américains ne sont pas les plus allants », relève-t-on à Paris.
Reste le point le plus sensible : les trusts et autres sociétés écrans, tous ces paravents juridiques qui permettent de dissimuler les vrais bénéficiaires d'un placement offshore.
Londres a bien mis la transparence sur les bénéficiaires réels des sociétés à l'ordre du jour, soulignant qu'il s'agit aussi de lutter contre le blanchiment d'argent.
Pour montrer sa bonne volonté, David Cameron a enjoint les territoires d'outre-mer britanniques et les dépendances de la Couronne, souvent des paradis fiscaux notoires comme les îles Vierges ou les îles Caïmans, de rejoindre ses efforts. Sans résultat garanti, car certains, comme les Bermudes, rechignent à signer l'accord soumis par le Premier ministre, menacé d'un camouflet à la veille du G8.
Les organisations non gouvernementales (ONG) réclament « des registres publics des propriétaires et bénéficiaires réels des sociétés et autres structures juridiques », explique Mathilde Dupré, coordinatrice de la Plateforme paradis fiscaux et judiciaires. « On en est loin », déplore-t-elle, soulignant que le communiqué final ne prévoit pour l'instant que de vagues « plans d'action nationaux ». « Sur les registres, Cameron a été incapable de transformer l'essai », estime pour sa part Guillaume Grosso, de l'ONG ONE fondée par la rockstar Bono. Selon lui, Washington et Moscou ont milité contre ce qui « aurait pu être la grande avancée du G8 ». « C'est une occasion manquée », prévient-il, « ces sujets risquent de retomber dans l'oubli ».



Cameroun : un réservoir minier avec en plus au moins 10 milliards de tonnes de minerai de fer

Cameroun : un réservoir minier avec en plus au moins 10 milliards de tonnes de minerai de fer
(Agence Ecofin) - Dans une interview au quotidien Cameroon Tribune, le Secrétaire d'État auprès du Ministre des Mines, de l'Industries et du Développement Technologique, Dr. Fuh Calistus Gentry a présenté le potentiel minier du Cameroun qui disposerait « de tout » pour devenir « un pôle d'excellence » pour les négociations minières en Afrique.
De par sa position géographique stratégique de pont entre l'Afrique centrale, occidentale, du nord et du sud, « le Cameroun dispose de tous les atouts requis pour devenir un pôle d'excellence pour les négociations en matière minière sur le continent africain », a relevé Fuh Calistus Gentry.
A son avis, le Cameroun regorge de gisements dispersés sur son territoire et se situe dans la zone définie comme la principale ceinture de fer d'Afrique et qui traverse le Gabon et le Congo. Ce, alors que les découvertes de gisement de fer et d’autres minerais se succèdent.
Le « potentiel est énorme » et le Cameroun « est sûr de disposer d'au moins 10 milliards de tonnes de minerai de fer, pour ce qui est des réserves connues », a souligné le Secrétaire d'État auprès du Ministre des Mines, de l'Industries et du Développement Technologique.
M. Fuh se persuade d’une chose : « le Cameroun dispose d'un potentiel lui permettant de prétendre à une position de leader mondial ».
Selon le Dr. Fuh Calistus Gentry le grand potentiel de fer s’ajoute à ceux d’or et de diamant à l'Est, d'uranium au Nord et du nickel-cobalt de Lomié qui est le plus grand gisement de cobalt latéritique au monde.



13.6.13

Geovic Cameroun à la recherche de financements pour le gisement de Nkamouna

Jeudi, 13 juin 2013 04:22
Geovic Cameroun à la recherche de financements pour le gisement de Nkamouna


Selon Cameroon Tribune de mardi dernier, Geovic Cameroun Plc est à la recherche de financements pour mettre en production le gisement de cobalt, nickel et manganèse de Nkamouna, dans la région de l’Est.
Ce projet, relève le journal, a été évalué à 615 millions de dollars US, soit environ 306 milliards de FCFA. La quote-part attendue de l’Etat du Cameroun dans ce projet, à travers la Société nationale d’investissement (Snh), partenaire de Geovic Cameroun à hauteur de 39,5%, est estimée à 50 milliards de FCFA.
Les réserves, apprend-on, indiquent environ 121 millions de tonnes de ressources minérales avec les teneurs moyennes de 0,23% pour le cobalt, 0,65% pour le nickel et 1,35% pour le manganèse.
D’après l’étude de faisabilité bouclée en 2011, ce projet dont le permis d’exploitation a été obtenu en 2013, devrait générer 800 emplois directs et près de 400 emplois indirects.


12.6.13

Cameroun : Le Canada restitue les données sur le potentiel minier jusque-là portées perdues

Cameroun : Le Canada restitue les données sur le potentiel minier jusque-là portées perdues



(Agence Ecofin) - Le Cameroun a enfin récupéré, auprès des autorités canadiennes, des données aéromagnétiques et des cartes d'interprétation sur son potentiel minier, a rapporté News du Camer. « Il s'agit de données collectées dans les années 1980 et qui étaient perdues », a indiqué l’émissaire, le Haut-commissaire du Canada au Cameroun, Benoît-Pierre Laramée (photo), qui a remis les documents au gouvernement camerounais.
Les données « sont toujours d'actualité et vont permettre une meilleure compréhension et une meilleure exploitation des ressources minières du Cameroun, pour davantage améliorer le cadre de vie des populations », a souligné le diplomate canadien.
La remise des documents s’est déroulée le 29 mai au cours de la cérémonie d’ouverture de la première Conférence internationale des mines au Cameroun (Cimec) dans le hall du Palais des congrès.
La conférence est placée sous le thème « les industries minières au cœur du développement durable du Cameroun» et aurait mobilisé près de 400 participants issus du secteur minier. 


10.6.13

Nkamouna Cobalt-nickel-Manganese project: Geovic Mobilises Finances

Interview CameroonTribune of Timothy D. Arnold, P.E., Acting General Manager, Geovic Cameroon PLC.

How far have you gone with the Nkamouna Cobalt-nickel-Manganese Project ever since you got the mining permit in 2003?
Right now, we’re working on the financing for the project. After receiving the mining permit, we did a full-scale bankable feasibility. In order to be able to get financing for any project, like this, the banks, partners and whoever you want in it would want to know about the project and that is what the feasibility is all about.  What most people don’t know is that the feasibility takes months and months, if not years to come up with a detailed planning and engineering to be able to say confidently what the project would cost, what it would create as revenue etc. In April 2011, we finished with the feasibility which was done by a well-respected engineering firm and since that time, we have been looking whatever financing necessary to put the project in production. That probably is something that is not well understood, how long it would take to put the financing together. It’s a long process and certainly the market has been something to do with that. In 2011, the price of cobalt was higher than it is today and when you look at the quantity you’re going to generate, you look at the different prices. In 2008, the price of cobalt was 50 dollars, now it’s about 11 dollars. Everything comes back to the economics and it’s a long-term project to cost a lot.  

How much is the entire project going to cost and who are your partners? How far have you gone with mobilising the finances?
Feasibility shows that the project is going to cost about 615 million dollars (about FCFA 306.8 billion).  But that doesn’t include things like the financing cost as well as any type of funds. But its a billion dollar project when you add the financing and other related costs.  We’ve been negotiating with several groups over a long period of time. We are now focusing mostly on one and we believe that we will hold last stage negotiations with this group. Again, it’s disappointing that they’re taking so long to get these things done but I think we’re at a point now where we’re hoping that we can finish the negotiations so that everything can work. Here, you need to be very careful who you choose as partner. Hopefully in the next months, we will be able to take some decisions how we would proceed with the project.

While waiting for the financing, what is happening on the field now?
There is certainly just an upkeep of the site. We have a very good group of people out there that are taking care of the site and keeping it in good shape. What I can tell the population who have been waiting impatiently for the start of this project is that we have good people who are working on it. We have a very good plan and we believe that this is a great project, unfortunately all these take time. But that is mining. Financing takes a lot of time because it has to be profitable. We are planning to put something that is going to be significant.

What are the estimated reserves of cobalt, nickel and manganese that need mining?
The reserves measured indicate about 121 million tonnes meaning 0.23 per cent for cobalt, o.65 per cent for nickel and 1.35 per cent for manganese.  

Looking at the social and environmental impact studies carried out, what would be the socio-economic impact of the project on the population and country at large in the short, medium and long terms?
It’s a large mine and will employ hundreds of people for a long term. Just the employment itself would greatly boost economic development. The project is more than just a mine. It’s going to create a city out there and it will have a huge impact on the people of the East Region. On the country, it’s a good mine given that it would go for 23 years of production based on our feasibility study. We also did the feasibility based on only 22 per cent of our reserves. This could go on for decades and the taxes paid, the employment generated the infrastructure to be put in place. Any time a mine enters a remote area, it improves the health of the community. We will certainly be opened to the idea of power generation locally; we are partnering with SNI and we are going to be looking at the long term. The purpose of this is to mine cobalt and bring good infrastructure and services to the country. 

06 Juin 2013 Godlove BAINKONG


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3.6.13

Sundance pourrait conclure un partenariat avec une autre entreprise chinoise d’ici juin prochain

Sundance pourrait conclure un partenariat avec une autre entreprise chinoise d’ici juin prochain


Jeudi, 30 mai 2013 20:44

(Agence Ecofin) - D’ici septembre 2013, Sundance Resources Ltd aura un nouveau partenaire pour le développement de son projet d’exploitation de fer de Mbalam de 4,7 milliards de dollars Us. Probablement une entreprise chinoise.
David Meehan, le directeur des opérations de Sundance Resources Ltd l’a confié à Reuters hier, 29 mai 2013, à Yaoundé en marge de la Conférence internationale sur les mines au Cameroun (Cimec).
Après l’échec des négociations avec Hanlong Africa, il a indiqué que le gouvernement chinois soutient une autre entreprise chinoise qu’il n’a pas citée. « Nous allons terminer les discussions probablement au mois de juin 2013 et nous aurons une shortlist. Trois mois plus tard, nous saurons qui sera le partenaire final », a confié David Meehan à l’agence britannique.
On se souvient qu’en août 2012,  la compagnie chinoise Sichuan Hanlong, à travers Hanlong (Africa) Minning Investment Limited, avait proposé une offre ferme de reprise de Sundance Resources pour 1,45 milliard $. Offre acceptée par le conseil d’administration de Sundance Resources. Mais, le 8 avril dernier, Sundance Resources avait résilié le contrat et arrêté les négociations avec Hanlong qui était engagée pour l’acquisition de la totalité de l’actionnariat de l’entreprise australienne. Raison évoquée par Sundance Resources : les clauses financières retenues n’ont pas été respectées et Hanlong aurait indiqué à Sundance qu’elle ne pouvait plus respecter ses autres engagements. « Bien que ce soit décevant que nous ne puissions pas effectuer cette transaction après tout ce temps, le conseil d’administration de Sundance estime qu'il est dans le meilleur intérêt de ses actionnaires de résilier le contrat avec Hanlong », avait affirmé George Jones, le président du conseil d’administration de Sundance dans un communiqué publié à cet effet.
Selon la convention minière signée en novembre 2012, l’investissement total que nécessite le projet d’exploitation du fer de Mbalam dans l’arrondissement de Ngoyla (département du Haut-Nyong dans la région de l’Est) est de 8,7 milliards de dollars. Avec ce montant, Cam Iron SA, la filiale camerounaise de Sundance Resources, va exploiter, sur une superficie de 783 km2, 200 milliards de tonnes de fer, dont 150 milliards de tonnes de minerai riche. Le Cameroun percevra des royalties d’environ 6000 milliards de FCFA versées par Sundance sur les 25 ans d’exploitation.


Beaugas-Orain Djoyum


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1.6.13

National pipeline: American consortium to extend network

27/05/2013 
 
The government of Cameroon and a consortium of American investors, have signed a memorandum of understanding relating to the planning, and construction of pipelines in the country.
According to the agreement, several national pipelines will be constructed for the transportation of petroleum products in all ten regions of the country.
The present memorandum concerns the first phase of the project which consists of a multi product pipeline of about 377 km from Limbe through Douala, Edea and Yaounde including additional storage capacities and pump stations.
The agreement was signed between a representative of the American consortiums and the Minister of Water resources and Energy, Basile Atangana Kouna,