20.7.15

La construction des infrastructures du projet minier de Mbalam confiée à la Chine

Le Premier ministre a publié un texte en vue de la sélection de l’entreprise qui devra construire le chemin de fer et le port de déchargement du minerai. Pour comprendre l’arrivée des Chinois


Le Premier ministre, chef du gouvernement, Philémon Yang, a publié un arrêté le 10 juillet dernier, instituant une Commission spéciale ad hoc en charge de la sélection de l’entreprise chinoise qui devra réaliser les infrastructures du projet minier de Mbalam, à l’est du Cameroun, rapporte la presse publique ce mardi. 

Le texte a été publié peu après la signature, le 30 juin 2015 à Yaoundé, d’un accord d’étape entre le gouvernement camerounais et la firme australienne Sundance Resources.

Le groupe minier Sundance Resources a obtenu un permis d'exploitation du site de Mbalam avec les autorités camerounaises en novembre 2012, et a également signé en juillet 2014 une convention d'exploitation pour Nabeba, l'autre volet du projet, avec le Congo-Brazzaville.

Dans l’accord signé le 30 juin dernier, et parvenu à Journalducameroun.com, le gouvernement s’engage à apporter 100% des fonds nécessaires pour la réalisation des 580 kilomètres de chemin de fer nécessaires au transport du minerai de fer, depuis les sites d'extraction jusqu'à la côte Atlantique, et celle du port de déchargement de Lolabe au Cameroun. 

Sundance Resources se consacrera ainsi exclusivement à la construction de la mine de fer, et paiera un tarif pour utiliser les infrastructures ainsi construites. Cam Iron, la filiale de Sundance Resources au Cameroun, obtiendra 2% des actions dans ces infrastructures, en reconnaissance des investissements consentis à ce jour. 

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Les infrastructures du projet minier de Mbalam seront réalisées par une entreprise chinoise

A l’issue de la signature de l’accord conclu le 30 juin 2015, le gouvernement avait indiqué à Sundance Resources qu’il comptait financer les infrastructures avec des prêts chinois et ceux d’autres pays. 

Philémon Yang s’est rendu à Beijing le 20 juin 2015 à l’issue de signer certaines contrats avec le partenaire chinois. Il aurait, au cours de ce voyage, obtenu auprès d’Exim-Bank China, la garantie des financements attendus pour le projet de Mbalam. 

Le projet minier de Mbalam nécessite d’importants financements pour sa réalisation, à peu près 3900 milliards de F CFA dans toutes ses différentes phases. Les ressources minières du site sont estimées à plus de 775 millions de tonnes de minerai de fer.

Sundance Resources a obtenu un permis d’exploration du site jusqu’au 24 juillet 2017. 

D’après le texte signé par le PM le 10 juillet 2015, la Commission dispose d’un délai de 15 jours à compter de la constatation de sa composition pour rendre son rapport d’étape sur la sélection des entreprises chinoises assorti d’un projet de MoU au président du Conseil stratégique de négociation et de suivi des projets miniers structurants. 


Cameroun : la Chine reprend à Mota Engil le marché des infrastructures du projet de fer de Mbalam-Nabeba

Cameroun : la Chine reprend à Mota Engil le marché des infrastructures du projet de fer de Mbalam-Nabeba

Le Premier ministre camerounais, Philémon Yang, a rendu public le 13 juillet 2015, un arrêté portant «création, organisation et fonctionnement de la Commission spéciale ad hoc de sélection d'une entreprise chinoise pour la construction du chemin de fer et du terminal minéralier du projet Mbalam et de la mise en œuvre du plan de développement de la boucle minière du Dja».

L’on se souvient que Sundance Resources avait déjà choisi la société portugaise Mota Engil pour la construction des 510 Km de voie ferrée devant relier Mbalam au port en eau profonde de Kribi, où il est également prévu de construire un terminal minéralier. Mais, à l’issue d’un échec essuyé au terme d’une première prorogation du délai initial de mobilisation des ressources (l’expertise de Standard Bank avait été requise à cet effet) pour ces infrastructures, la junior minière australienne a annoncé, le 30 juin 2015, être parvenue à un accord avec le gouvernement camerounais, qui s’engage désormais à mobiliser lui-même lesdits financements.

Tout en indiquant qu’il se consacrera désormais uniquement à la recherche des fonds nécessaires pour la construction de la mine, Sundance précisait par ailleurs, dans son communiqué du 30 juin dernier, que les ressources financières à mobiliser par la partie camerounaise proviendront de la Chine, selon les assurances données au Premier ministre camerounais, qui a effectué une visite dans l’Empire du Milieu du 17 au 21 juin 2015.

Au total, ce sont environ 2000 milliards de francs Cfa de financements (entre 1000 et 1500 milliards FCfa pour le chemin de fer et environ 450 milliards FCfa pour le terminal minéralier) que l’Etat du Cameroun devrait obtenir, et que devront ensuite empocher les entreprises chinoises à sélectionner par la Commission spéciale créée il y a quelques jours par le chef du gouvernement camerounais.

BRM



14.7.15

Le Cameroun veut sortir son secteur minier de l'exploitation informelle

Média Terre 

« Poursuivre l’organisation de l’activité minière artisanale en vue de l’orienter vers le secteur formel, puis améliorer le cadre de vie des populations locales ». C’est la principale recommandation de la deuxième édition de la Conférence internationale et l’exposition sur les mines au Cameroun (Cimec 2015) qui s’est tenue du 27 au 29 mai 2015 à Yaoundé. Au cours de cette conférence internationale qui a regroupé près de 800 participants et 200 officiels et opérateurs de l’industrie minière et des activités connexes, le Cameroun a ainsi eu l’occasion de présenter son savoir-faire en matière minière et de profiter de l’expériences d’autres pays (d’Afrique, d’Asie, d’Amérique et d’Europe) pour peaufiner sa stratégie en vue de se positionner comme l’un des leaders en Afrique dans le domaine de l’industrie minière.

Les participants à cette conférence qui avait pour thème : « Développement durable du secteur minier en Afriques centrale » ont proposé de « poursuivre la compatibilité de l’activité minière artisanale au développement durable ». Cela nécessite la mise sur pied qu’une politique de professionnalisation et de renforcement des capacités des acteurs du secteur. Cela passe également par un processus d’acquisition des infrastructures nécessaires au développement du secteur (engins, laboratoires, équipements de sondage). Il a été également recommandé de faire une prospection poussée des minerais pouvant entrer dans la confection des intrants (calcaire, phosphate…).

Le Cameroun qui dispose du plus grand gisement d’Afrique en nickel et cobalt, de la deuxième réserve d’Afrique en bauxite, du plus grand corridor d’Afrique centrale en gisement de fer, du rutile, de l’or, du diamant, de l’uranium et d’autres pierres précieuses, n’exploite jusqu’ici que 40% de son potentiel minier. Mais depuis peu et grâce au financement de la Banque mondiale, le pays est entrain d’étendre ses zones de recherche du sous-sol. L’Union européenne intervient également dans l’encadrement des artisans miniers à travers le Projet d’appui à l’amélioration de la gouvernance dans la gestion des ressources minières. C‘est dans cette optique que 147 millions de Fcfa ont été mis à la disposition de certaines communes de la région de l’Adamaoua dans la partie septentrionale du pays pour encadrer les artisans.   


13.7.15

Cameroun : des prêts chinois attendus pour la voie ferrée du projet de fer Mbalam-Nabeba

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Le gouvernement Camerounais se tourne vers la finance chinoise pour apporter les investissements attendus pour la construction du chemin de fer et des infrastructures portuaires liées à l’important projet Mbalam-Nabeba, un gisement de minerai de fer à large échelle, entre le Cameroun et le Congo.

Selon la  junior minière australienne, Sundance Resources, le Cameroun se serait engagé à chercher la totalité du financement pour la partie de la voie ferrée et des infrastructures portuaires. Yaoundé dispose de 98% d’intérêts dans les infrastructures ferroviaires et portuaires contre 2% accordé à Cam Iron S.A., filiale de Sundance. Ce schéma restera en vigueur jusqu’à la date de la première production commerciale du minerai dans le projet.

La mise en valeur du projet implique la construction d’une voie ferrée de 510 km à partir de la mine de Mbarga au Cameroun et de 70 km de voie secondaire reliant la mine de Nabeba au Congo pour le transport du minerai de fer jusqu’à la côte camerounaise. Le projet comprend également la construction d’un nouveau terminal en eau profonde pour l’exportation du minerai de fer à Lolabe, qui pourra accueillir des vraquiers d’une capacité maximale de 300 000 DWT.

Pour rappel, Sundance Ressources a porté son choix sur Mota‐Engil Africa, une société internationale des domaines d’ingénierie et de construction, maître d’ouvrage chargé de construire les infrastructures portuaires et ferroviaires d’un montant de 3,5 milliards de dollars US pour le projet Mbalam‐Nabeba.

Congo Iron SA, filiale de Sundance Resources, et Mota‐Engil Africa avaient également signé, en juin 2014, le contrat d’ingénierie, approvisionnement et construction (IAC) pour la section Nabeba‐Mbalam de 52km de voie ferrée qui sera construite au Congo pour relier la mine de Nabeba au chemin de fer camerounais.

Le projet Mbalam-Nabeba sera concrétisé, en deux phases, par l’exploitation de 35 millions de tonnes par an de mineraiS de fer à partir des gisements du Cameroun et du Congo sur une durée de 35 ans. La Phase 1 consistera à exploiter du minerai à enfournement direct pour au moins 10 ans, tandis que la Phase 2 allongera la durée de vie de l’exploitation de 15 ans supplémentaires en produisant un concentré d’itabirite hématite à haute teneur.


6.7.15

Cameroun-Congo : manoeuvres chinoises autour du projet minier de Mbalam-Nabeba


La Chine va financer la construction du rail et du port minéralier de Lolabé, des infrastructures liées au projet minier de Mbalam-Nabeba, entre le Cameroun et le Congo. Le groupe portugais Mota-Engil, qui avait remporté l'appel d'offres pour la construction de ces installations et disposait d'un an pour en structurer le financement, devrait en être évincé.

Alors que les prix du fer sont en net recul, l’Australien Giulio Casello veut croire que le salut des projets africains liés à ce minerai passe par la Chine, son principal consommateur mondial. Le patron de Sundance, qui mène le projet de fer de Mbalam-Nabeba, à cheval sur le Cameroun et le Congo Brazzaville, se dit « soulagé » de la décision du Cameroun, annoncée le mercredi 1er juillet 2015, de reprendre à son compte la partie infrastructures de ce complexe minier.

La reprise en main par Yaoundé de la construction et de l’exploitation du rail et du port minéralier de Lolabé – tous les deux au Cameroun –  s’explique par la promesse de financement chinois obtenue par le Premier ministre Philemon Yang lors de son voyage à Pékin le 19 juin, même si les détails de l’accord restent à être définis puis paraphés par les officiels des deux pays, ce qui pourrait prendre encore six mois.

« Désormais, nous allons concentrer nos efforts sur le financement de la partie minière du projet. Ce qui requière un financement trois fois moins important que lorsque nous pilotions les deux composantes du projet », se réjouit Giulio Casello, joint par Jeune Afrique à Perth, où sa société est basée.

La décision du Cameroun fait toutefois un malheureux : Mota-Engil. Sélectionné en juin 2014 par Sundance suite à un appel d’offres pour la construction de ces infrastructures, pour un montant 3,5 milliards de dollars, le groupe de BTP portugais disposait de douze mois pour structurer la syndication bancaire autour du projet. Il n’y est pas parvenu et sera « très probablement remplacé par un groupe chinois, Pékin ayant rarement l’habitude de financer des projets bâtis par des sociétés n’étant pas basées dans l’empire du Milieu », estime Giulio Casello.

Un partenaire chinois

Le dirigeant australien, qui a obtenu une extension de deux ans de son permis d’exploration au Cameroun – jusqu’au 24 juillet 2017 -, pense aussi que ce soutien chinois aux infrastructures du projet permettra aussi à Sundance de trouver plus facilement un partenaire dans l’empire du Milieu. Selon ce fin connaisseur de la Chine, le géant asiatique ne financerait pas la partie infrastructure du projet sans appuyer sa composante minière.

Giulio Casello indique d’ailleurs préparer une série de présentations sur les marchés financiers – surtout en Chine –  montrant le nouveau modèle économique de son projet pour attirer des investisseurs. Sundance doit réunir les fonds nécessaires à ses mines de Mbalam (au Cameroun) et Nabeba (au Congo-Brazzaville) dans les neufs mois qui suivent l’accord entre la Chine et le Cameroun pour les infrastructures, un délai qui « n’inquiète pas » Giulio Casello, qui ne croit pas au risque que Sundance soit évincé du projet par un groupe minier chinois.

En marge de la conférence Mining on Top – Africa à Londres, le secrétaire d’État camerounais aux Mines Fuh Calistus Gentry confiait que le projet Mbalam-Nabeba est l’un des trois gisements miniers jugés prioritaires du gouvernement, avec ceux du chinois Sinosteel à Lobé, et de l’indien Jindal à Ngovayang.


Christophe Le Bec




Cameroun: Sundance Resources dévoile des progrès significatifs sur le fer de Mbalam-Nabeba

Agence Ecofin


Sundance Resources Ltd s’est réjouie, dans une mise à jour le 30 juin, d’un progrès significatif dans la recherche de financement pour son projet de fer Mbalam-Nabeba situé à cheval entre le Cameroun et le Congo.

Elle a fait état de ce que le gouvernement du Cameroun s’est engagé à rechercher la totalité du financement nécessaire pour le chemin de fer et les infrastructures portuaires du projet au Cameroun, via des prêts chinois et probablement auprès d’autres pays amis.

Le Cameroun détient à hauteur de 98% les infrastructures ferroviaires et portuaires. Cependant, en reconnaissance des investissements réalisés à ce jour et des efforts en cours de la compagnie, Cam Iron S.A., filiale de Sundance, prendra un carried interest de 2% dans ces infrastructures  jusqu’à la date de la première production commerciale dans le projet.

La junior minière australienne a annoncé avoir signé, le 30 juin, avec le Cameroun un accord transitoire qui proroge au 24 juillet 2017 son permis d’exploration EP92, tandis que la convention de Long Stop Date sur Mbalam a été prolongée au 26 juillet 2015 avec une possibilité de son extension au 24 juillet 2017. « La signature de l’accord transitoire permettra à Sundance de se focaliser sur le financement, la construction et l’exploitation des mines Mbarga et Nabeba », a expliqué Giulio Casello, CEO de la compagnie australienne listée sur ASX.

La mise en valeur du projet Mbalam-Nabeba se fera en deux étapes. La première étape porte sur la production de 35 millions de tonnes de minerai à enfournement direct, par an, sur 12 ans.

Mbalam-Nabeba comprend une mine de minerai de fer au Cameroun et une autre au Congo. Les mines seront desservies par un réseau ferroviaire de 510 km qui traverse de l’Est à l’Ouest, le Cameroun jusqu’au port en eau profonde de Kribi, sur la côte ouest du Cameroun, ainsi qu’une ligne de 71 km reliant Nabeba à Mbalam.

Le projet produira de l’hématite à haute teneur pour au moins 10 ans, jusqu’à épuisement des réserves avant de passer à l’exploitation du minerai d’itabirite de moindre teneur et sous-jacent à la ressource à haute teneur, pour une période de 25 ans supplémentaires.


Sundance Resources offloads infrastructure piece of $US4.6bn project

The multibillion-dollar rail and port component of Sundance Resources' $US4.6 billion Mbalam-Nabeba iron ore project has been offloaded to the Cameroon government, leaving the company to focus on swiftly securing about $US1 billion ($1.3 billion) to bankroll the iron ore development.

After years of pursuing funding for the entire project, the junior iron ore hopeful informed the market on Wednesday the government of the Republic of Cameroon would seek financing for and ultimately own the infrastructure. If successfully developed, Sundance would pay tariffs to use the 510 kilometres of rail lines and a port at Lolabe in Cameroon undertake or pay arrangements.

The parties had an option available to extended the alliance "if it was likely that the projects would be developed within a reasonable time". 

The government is pursuing financing in the form of a loan from a Chinese bank, and expects to secure it within six to 12 months. An expected quantum was not revealed but previous disclosures suggest the infrastructure would cost around $US3.5 billion to develop.

If the government achieves a financing commitment, Sundance has just nine months to secure a financing commitment for the $US1.1 billion development of the project's Mbarga and Nabeba mines.

If it fails to do so, Sundance may be forced to transfer the key permit underpinning Mbarga, "to a nominee of the Cameroon government for no consideration".

Sundance has been inching towards construction of the project, which straddles Cameroon and the Republic of Congo in West Africa, for years.

Hard economic conditions

Securing financing for the infrastructure component should make Sundance's work easier, but the company will continue to face the challenge of financing an iron ore development in the worst economic conditions the sector has seen in close to a decade.

China has invested in projects across Africa in the last few years, in a bid to secure resources for its future growth, and Sundance said the government of Cameroon was optimistic it would be successful attracting financing from China after its Prime Minister visited China in June.

A potential financier could be found in China's Export Import Bank, which recently financed other infrastructure projects in the country, including the Kribi deepwater port and Memve'ele hydroelectric dam.

Sundance said in its March quarter report in April it had been working with the government of Cameroon and Chinese debt and equity providers to fund the infrastructure separately from the mines.

"Chinese debt providers will more than likely require substantial Chinese participation in construction activities and the procurement of Chinese equipment where appropriate," Sundance said at the time.

Sundance awarded Portuguese contracting giant Mota-Engil an engineering procurement and construction contract to build the project infrastructure last year but said Wednesday the Cameroon government had commenced the search for a new EPC contractor "to support its application for a loan from financial institutions".

Sundance chief executive Giulio Casella said the company believed the agreement was the best outcome for shareholders.

Alliance agreement

Meanwhile, the alliance agreement Pilbara iron ore developer Flinders Mines signed in 2014 with the members of the neighbouring Balla Balla joint venture, ASX-listed Rutila Resources and private New Zeland company Todd Minerals, is set to be scrapped.

The agreement was for the development of shared transport and export infrastructure for the two projects.

The parties had an option available to extended the alliance "if it was likely that the projects would be developed within a reasonable time". Flinders said the decision had been made not to extend the alliance beyond the end of the calendar year.

Todd recently proposed to pay Flinders $10 million for an option to buy its flagship project with an exercise price of $55 million, and launched a 30¢ a share bid for Rutila.

Flinders' shareholders are expected to vote on the offer in August. The cancellation of the alliance agreement could free Flinders to pursue other strategic options if shareholders reject the deal.


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