22.7.13

EXPLOITATION DU FER DE MBALAM : POURQUOI NE PAS DEMANDER AUX CHINOIS DE FINANCER EUX-MEMES LES 1500 KILOMETRES DE CHEMIN DE FER ?


La LC dévoile la guerre que se livrent une société chinoise soutenue par le lobbyiste Jean Jacques Bouya (Hanlong Group) et une autre société australienne (Sundance Resources) au travers de sa filiale Congo Iron pour l'exploitation du fer du gisement Mbalam à cheval entre le Congo et le Cameroun. Vous savez, je ne suis pas fan des Chinois qui ont mis en place une véritable colonisation de l'Afrique par le biais de l'économie. Ma constance parle pour moi mais dans le dossier que vous allez découvrir, les Chinois proposent la construction d'un chemin de fer de 1500 kilomètres pour évacuer le fer de Mbalam par le port autonome de Pointe-Noire - ce qui permettrait un meilleur contrôle des minérais de fer qui sortent du pays car si cela se faisait par le Cameroun comme c'est le cas en partie pour le bois, le pouvoir en profiterait pour minorer les chiffres.
Le projet chinois est jugé trop coûteux par Pierre Oba, le ministre des mines. Nous estimons que l'affaire peut être résolue autrement si on demandait aux Chinois de financer et de construire eux-mêmes le chemin de fer en imposant l'embauche de la main d'oeuvre locale ; ce qui créerait de nombreux emplois et permettrait la mise en valeur d'une grande partie du nord du pays car il serait possible d'installer des gares tout le long de la voie ferrée (ce qui provoquerait un regroupement de populations), d'évacuer autre chose que le fer, soulageant ainsi notre vieille voie ferrée CFCO qui daterait de 1910. Quand cessera l'exploitation du fer, il nous restera au moins le chemin de fer comme dans le cas de la Comilog pour le manganèse. S'il nous prenne notre fer, qu'il nous laisse au moins le chemin de fer à défaut de leur imposer de transformer le fer sur place - ce qu'un chef d'Etat désireux de diminuer le chômage dans son pays n'hésiterait pas de mettre sur la balance.
Cette voie ferrée pourrait aussi être un véritable atout touristique : en effet, le nord du pays possède un tel potentiel dans ce domaine qu'une voie ferrée pourrait faciliter l'affluence des touristes étrangers...
Au lieu de se précipiter sur des solutions de facilité, il vaut mieux prendre celle qui permet au Congo de gagner un peu plus car les Chinois n'auront aucun mal à rentabiliser cette affaire, vu la grosse demande de fer en Chine et dans le monde : le fer est très demandé dans la construction et dans l'industrie, deux domaines en forte croissance en Chine.
Doit-on comprendre que le clan Sassou & Nguesso, en décidant de créer une société de gestion des parts congolaises à l'instar de la SNPC, serait pressé d'empocher le fric au lieu de penser d'abord à l'intérêt de la nation ? Il faut donc pousser Congo Iron à accepter l'OPA du groupe chinois Hanlong Group en posant des conditions. Les Chinois sont assez riches pour y consentir sinon pourquoi auraient-il proposé la construction d'une voie ferrée ?
De toute façon, pour atteindre le port de Kribi au Cameroun, port situé à 500 kilomètres, il faudra bien construire une voie ferrée et Sassou préfèrerait que ce soient les Camerounais qui en bénéficient alors que le fer est exploité au Congo ? N'oublions pas que l'Etat camerounais nous fera payer des droits de passage comme le faisait l'Etat gabonais à l'époque de l'exploitation du manganèse écoulé via leur chemin de fer jusqu'à l'océan atlantique.
Que se serait-il passé si les colons français n'avaient pas eu l'idée de construire un chemin de fer afin d'évacuer les ressources de leur pillage colonial vers l'océan ? Eh bien, le Congo n'aurait même pas un chemin de fer. Alors, si on peut avoir un deuxième qui soulagerait le premier. De plus, sans débourser le moindre rond...


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