13.11.14

Cameroun : des opérateurs suggèrent la création d’un Fonds de développement de la mine industrielle

Cameroun : des opérateurs suggèrent la création d’un Fonds de développement de la mine industrielle 
 mercredi, 12 novembre 2014 09:39
Bien que le Cameroun dispose de gisements miniers de niveau mondial, à l’instar du fer de Mbalam et de Nkout, du Nickel et du cobalt de Lomié, ou encore du diamant de Mobilong, ce gigantesque potentiel demeure inexploité à ce jour, à cause de l’inexistence d’une véritable industrie minière. Aussi, pour l’instant, l’activité minière dans le pays est-elle largement dominée par l’exploitation artisanale (qui contribue à seulement 1% dans la formation du PIB du pays), peu génératrice de revenus en comparaison avec le potentiel existant.

Selon la Fédération minière du Cameroun, un regroupement d’opérateurs locaux récemment constitué, la transition de l’artisanat minier à l’exploitation minière industrielle pourrait passer par la création par le gouvernement, d’un «Fonds de développement de la mine industrielle». Cette fédération est allée faire cette proposition au ministre camerounais des Mines, Emmanuel Bondé, au cours d’une audience que ce membre du gouvernement a accordé à ses responsables le 11 novembre 2014 à Yaoundé.

Par ailleurs, les opérateurs regroupés au sein de cette fédération ont émis le vœu de voir le code minier être réaménagé (le gouvernement travaille déjà sur un projet qui pourrait d’ailleurs être soumis au Parlement au cours des sessions de novembre 2014 ou de mars 2015, selon nos sources), afin de «faciliter l’octroi des permis d’exploitation», autorisations qui «permettent de négocier avec des partenaires internationaux», soutient l’avocat Emmanuel Mbiam, président de ladite fédération.

Pour rappel, le gouvernement camerounais, depuis le 14 mai 2014, a dû suspendre la délivrance des autorisations d’exploitation minière artisanale, à cause du désordre ambiant dans le secteur. Notamment le fait que, a expliqué un responsable du ministère des Mines, «plusieurs opérateurs nantis de permis de recherche passent immédiatement à la phase d’exploitation, et que cette exploitation est irrespectueuse des normes environnementales» en vigueur dans le pays.

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