Le directeur de la société Cam Iron, filiale locale de la compagnie
australienne Sundance Resources Limited, Bruno Pennetier, a été reçu en
audience vendredi par le Premier ministre camerounais Philemon Yang en
vue de la relance du projet d’exploitation du gisement de fer de Mbalam
(Est) et de Nabeda, localité située du côté de la frontière congolaise.
Au sortir de ce tête à tête, il a déclaré à la presse que le chantier ne sera pas abandonné, se voulant ainsi rassurant sur un projet que beaucoup, y compris en interne, disaient désormais hypothéqué.
Au sortir de ce tête à tête, il a déclaré à la presse que le chantier ne sera pas abandonné, se voulant ainsi rassurant sur un projet que beaucoup, y compris en interne, disaient désormais hypothéqué.
‘’Le contrat relatif au développement de la mine de fer au Congo et
au Cameroun, remporté par Sundance Resources, ne sera peut être jamais
lancé », déclarait, récemment, le directeur en charge de la recherche de
la société de bourse, Intelligent Investor, Nathan Bel.
Selon lui, pour développer cette mine transfrontalière, il faudrait
construire des centaines de kilomètres de chemin de fer, des dizaines de
ponts, investir 5 milliards de dollars dans l’infrastructure avant de
déplacer une seule tonne de minerai de fer.
Aux difficultés à mobiliser quelque 5 milliards de dollars, Sundance
s’est aussi heurté aux tergiversations du groupe chinois Sichuan Hanlong
Group Co. Limited, qui avait annoncé son intention de racheter la
licence d’exploitation de la mine et dont un des hauts dirigeants a été
arrêté dans son pays pour une affaire de droit commun.
Le 26 avril 2012 à Yaoundé, la capitale camerounaise, Sundance
Ressource et Honlong Group avaient signé une déclaration conjointe
d’intentions sur les termes clés ainsi que les positions de principe
pour l’exploitation du fer de Mbalam.
Des sources introduites ont indiqué que les négociations entre les
deux parties ont été suspendues en début de semaine, Sichuan Hanlong
n’étant manifestement pas en mesure de fournir les fonds de garantie
pour le rachat de la licence d’exploitation.
Les choses semblaient pourtant bouclées jusqu’en novembre dernier,
lorsque des représentants du Cameroun avaient été désignés en vue des
négociations tripartites qui devraient s’ouvrir à Paris.
De même, apprenait-on, ce pays devait recourir à l’expertise de
consultants américains en plus du cabinet sud-africain SRK Consulting,
rompus dans des telles négociations.
Davantage, le gouvernement camerounais souhaite réévaluer les
réserves des minerais de son gisement, objet de mésententes avec
Sundance.
Les données de la partie australienne font en effet état d’une teneur
en hématite de 775.4 millions de tonnes pour 57,2% de fer, 95% du
gisement étant considéré comme ‘’indiqué », c’est-à-dire en conformité
avec le code Joint Ore Reserves Committee (JORC) qui est l’une des
normes internationales dans l’estimation et le ciblage des gisements.
Pour le Cameroun, par contre, les réserves de Mbalam s’élèvent à
quelque 200 millions de tonnes de fer riche et à 1,2 milliard de tonnes
de fer enrichi.
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