vendredi, 06 juin 2014 09:29
Standard
Bank, première banque africaine avec une capitalisation boursière de 23
milliards USD (11500 milliards de FCfa), s’est engagée le 5 juin à
Yaoundé, la capitale camerounaise, à mobiliser les financements pour la
réalisation du projet d’exploitation du fer de Mbalam. Une convention a
été signée le même jour, à cet effet, entre les responsables de la
banque, le gouvernement du Cameroun et la junior minière australienne
Sundance.
Selon Serge Yanic Nana, conseil financier du gouvernement dans le projet de Mbalam et par ailleurs Lead advisor du Cameroun, « Standard Bank va mobiliser le pool de tous les bailleurs internationaux qui participeront au projet ».
Dans l’étude de faisabilité définitive du projet, il est indiqué que le
projet aura besoin d’un financement total de 4,686 milliards de dollars
US (environ 2300 milliards de FCfa) dont 2,019 milliards de dollars US
(un peu plus de 1000 milliards de FCfa) pour la seule construction de la
ligne ferroviaire. Le chef de file des conseils du Cameroun explique
que Cam Iron, la filiale camerounaise de Sundance Ressources, s’engage
à réaliser un investissement d’environ 1500 milliards FCfa pour le
chemin de fer et de 450 milliards FCfa pour le terminal minéralier.
Elle
réalisera aussi des infrastructures suivant un cahier de charges
technique conforme aux standards internationaux et aux normes
environnementales en vigueur au Cameroun. « En
effet, la Convention minière de Mbalam signée en novembre 2012 entre
Cam Iron S.A. et l’Etat du Cameroun prévoyait la création de trois
sociétés projet en charge des trois activités principales du projet
intégré de Mbalam à savoir (i) MineCo pour l’activité minière, (ii)
RailCo pour l’activité ferroviaire, et (iii) PortCo pour l’activité
portuaire », rappelle Serge Yanic Nana.
Cam
Iron devra également, sans contrepartie financière, restituer à l’Etat
100% des infrastructures ferroviaires et portuaires au terme de la durée
des concessions de 25 ans. Serge Yanic Nana précise que « les
revenus cumulés de l’Etat, en moyenne sur 25 ans seront de 300
milliards de FCfa avec un peu moins de revenus les 10 premières années
(Phase I) et beaucoup plus de revenus les 15 dernières années (Phase
II) ». D’après le gouvernement
camerounais, après cet l’intervalle, CamIron/Sundance et le gouvernement
devront s’atteler à la négociation et la conclusion des autres
instruments juridiques d’application de la Convention Mbalam, à l’instar
de la Convention de conservation de l’Unité Forestière d’Aménagement
(UFA 10034), concédée à CamIron ; l’instrument d’approbation sous forme
législative des acquis de la Convention Mbalam ou encore l’Accord
bilatéral Cameroun-Congo de transport transfrontalier des minerais.
Mota
Engil, l’entreprise portugaise qui devra réaliser le chemin de fer, et
Standard Bank d’Afrique du Sud devront effectuer leur due diligence,
afin d’affiner la structuration financière du projet et convenir d’un
chronogramme optimiste de mobilisation effective des fonds nécessaires
au démarrage des travaux sur le site. « Le
bouclage financier projeté devrait nécessiter entre 6 et 9 mois, à
compter du 5 juin 2014, date de signature des conventions de concessions
portuaire et ferroviaire et du contrat EPC », affirme-t-on du côté de la Primature.
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