jeudi, 05 juin 2014 22:48
(Agence
Ecofin) - C’est l’entreprise portugaise de BTP Mota-Engil SGPS, S.A.
(NYSE Euronext Lisbonne : MOTA ENGIL) qui réalisera le chemin de fer de
510 km reliant la localité de Mbalam au port en eaux profondes de Kribi.
Une autre ligne de 71 km reliant Nabeba (Congo Brazza) à Mbalam est
prévue.
Une
convention entre Mota-Engil et Cam Iron a été signé ce jeudi à Yaoundé
entre le PDG de Mota-Engil Africa, Gilberto Rodrigues, et le DG de Cam
Iron, Serge Asso’o. Ceci en présence du CEO de Sundance Ressources,
Giulio Casello, et du Premier ministre camerounais Philemon Yang.
Déjà
présent dans de nombreux pays africains où elle réalise une série de
chantiers, Mota-Engil n’est pas un novice dans la construction des
lignes de chemins de fer. La première entreprise portugaise de BTP
réalise déjà en ce moment une ligne de chemin de fer de 147 km au Malawi
avec pour point de départ la frontière avec le Mozambique. Un autre
pays dans lequel l’entreprise a remporté en octobre 2013 deux contrats
ferroviaires pour la réalisation d'un chemin de fer minier de 100 km
entre Nkaya et Entrelagos pour un budget de 78 millions €. Un chantier
qui, en 14 mois de travaux, reliera la mine de Moatize au port en eaux
profondes de Nacala. Le second projet concerne la modernisation et la
sécurisation de la ligne ferroviaire de Sena entre Beira and Moatize
long de 550 kilomètres. Le coût de ce projet qu’il réalise en
partenariat avec Edivisa au Mozambique est estimé à 162,7 million
d’euros.
Ouganda et Angola
Au
mois de mai dernier en Ouganda, Mota-Engil a remporté un contrat de 60
M € portant sur l’élargissement de la Northern Bypass, l’autoroute de
contournement de Kampala. Les travaux doivent débuter en juin prochain
et durer 30 mois.
En
Angola, l’entreprise est présente depuis 1946 et y compte 12 filiales.
En mars 2014, Mota Engil a annoncé la création de deux nouvelles
filiales. L’une spécialisée dans le recyclage des pneus et l’autre dans
l’assemblage de réseaux électriques. C’est dans ce sens que Mota-Engil,
via sa filiale locale, a conclu le 15 mai 2014 un accord de
joint-venture avec Visabeira pour la création de Vista Power qui va
opérer dans les secteurs de l’énergie, des transports et de la
distribution électrique.
En
Zambie, l’entreprise a signé avec les autorités publiques locales en
juillet 2013 un contrat pour la construction de 240 km de routes reliant
la Zambie au Malawi pour un montant de 118 millions €. Elle prévoit
d’y investir 36 millions. Au Ghana, des chantiers de construction
l’entreprise portugaise sont également en cours.
Le Cameroun constituera donc le dixième pays africain où l’entreprise portugaise s’installe. « Notre
futur est en Afrique. Nous sommes confiants en l’Afrique. Nous sommes
déterminés à apporter des solutions pour les défis de l’Afrique », a lancé Gilberto Rodriguez aux journalistes.
Ambition 2.0.
Interrogé sur le sit-in des employés de Mota-Engil au Malawi en février dernier pour cause « d’importation massive d’employés portugais »,
Gilberto Rodriguez a rassuré les journalistes que les emplois
camerounais seront préservés. Environ 5000 employés d’après les
premières estimations. Il a également démenti l’information selon
laquelle son entreprise avait importé les gardiens de ses ouvrages
d’Afrique du Sud. Occasion pour Serge Yanic Nana, Lead advisor du
gouvernement camerounais, de préciser que dans les négociations, les
emplois locaux ont été bien intégrés et l’aspect formation des cadres
locaux aussi. Plus encore, les organisations syndicales y sont pris en
compte a-t-il indiqué.
Engagé
dans un plan stratégique baptisé « Ambition 2.0. », le groupe portugais
veut faire de l’Afrique le cœur de cible de son plan
d’internationalisation. A la fin du premier trimestre 2013, elle
annonçait déjà qu’elle avait engrangé à travers l’Afrique de nouveaux
contrats d’un montant total estimé à 500 millions.
Selon
le PDG du groupe, Gonçalo Moura Martins, Mota-Engil a atteint, avec les
commandes enregistrées en Afrique en 2013, une vitesse de croisière
sans précédent de ses activités en Afrique, lui donnant ainsi un
avantage concurrentiel important sur un marché compétitif.
Créée
en 1946, Mota-Engil est basée à Porto au Portugal. C’est une filiale de
Mota Gestão e Participações, SGPS, SA. Ses résultats nets en 2013 ont
augmenté de 24% à € 50,5 millions. Son chiffre d'affaires sur les
marchés étrangers a dépassé 74% du total (2012: 65%). Son chiffre
d'affaires en Afrique et Amérique latine a grimpé à 35%. Son Ebitda (revenus avant intérêts, impôts, dotations aux amortissements et provisions sur immobilisations)
en Afrique était de 244,2 millions d’euros contre 85,5 millions d’euros
pour l’Europe et 35,5 millions d’euros pour l’Amérique latine.
Projet de Mbalam
Le
Projet de Mbalam-Nabeba est situé en Afrique Centrale et comprendra une
mine de minerai de fer au Cameroun et une autre au Congo, desservies
par un réseau ferroviaire de 510 km traversant le Cameroun d’est en
ouest jusqu’à un port en eau profonde sur la côte ouest du Cameroun,
ainsi qu’une ligne de 71 km reliant Nabeba à Mbalam. Le projet produira
de l’Hématite à haute teneur (HHT) aussi appelée DSO (Direct Shipping
Ore) pour au moins 10 ans, jusqu’à épuisement des réserves. Ce projet
passera ensuite à l’exploitation du minerai d’itabirite de moindre
teneur et sous-jacent à la ressource à haute teneur, pour une période de
25 ans supplémentaires.
La
société de droit camerounais Cam Iron SA a été immatriculée le 27 avril
2005 au registre du commerce et du crédit mobilier du Cameroun de
Yaoundé. Son
capital est reparti entre l’entreprise de droit australien Sundance
Resources Ltd (SRL) [90%] et par HoldCo [10%], une entreprise de droit
camerounais regroupant les actionnaires locaux. C’est elle qui détenait
deux permis d’exploration sur les concessions prometteuses de Mbarga
Hills qui avaient fait l’objet d’un levé magnétique par le Bureau de
recherches géologiques et minières (BGRM) français dans les années 1960.
Les
accords du projet avec les gouvernements camerounais et congolais et
les arrangements au niveau de l’ingénierie ont été finalisés à la fin
2012.
B-O.D.
Calendrier de réalisation du projet d’exploitation de fer de Mbalam
• Actualisation de l’Étude de Faisabilité Définitive : 6 mois à compter de la date de signature de la Convention Mbalam.
• Bouclage du Montage Financier : 12 mois après la signature (le 05 juin 2014, ndlr) du contrat EPC de construction des infrastructures
• Début des travaux préliminaires sur les sites : fin 2014.
• Début des travaux de la Mine : 2015.
• Début des travaux de construction des infrastructures ferroviaire et portuaire : 2015
• Début de l’exploitation : Début 2019
Source : Services du Premier ministre camerounais
• Actualisation de l’Étude de Faisabilité Définitive : 6 mois à compter de la date de signature de la Convention Mbalam.
• Bouclage du Montage Financier : 12 mois après la signature (le 05 juin 2014, ndlr) du contrat EPC de construction des infrastructures
• Début des travaux préliminaires sur les sites : fin 2014.
• Début des travaux de la Mine : 2015.
• Début des travaux de construction des infrastructures ferroviaire et portuaire : 2015
• Début de l’exploitation : Début 2019
Source : Services du Premier ministre camerounais
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