C’est la conclusion de la seconde session du comité de pilotage et de suivi de ce projet tenu hier à Yaoundé.
Les négociations entre l’Etat et les opérateurs engagés dans le projet d’exploitation de la bauxite de Minim Martap et de Ngaoundal avancent, suivant les explications des membres du comité de pilotage de ce chantier minier. En effet, depuis décembre dernier, les entreprises émiratie Dubal (45% des parts), indienne Hindalco (45%) et américaine Hidromine (10%), ont repris le cycle des négociations devant conduire à la mise en exploitation de ce projet.
Au niveau du gouvernement, compte tenu des retards que le projet connaît, on indique que l’on a voulu capitaliser les acquis de la signature de la convention minière pour l’exploitation du fer de Mbalam, intervenue en novembre dernier, pour peaufiner le recrutement des différents conseils juridique, financier, minier, industriel et ferroviaire, ainsi que mettre en cohérence les missions et le chronogramme d’activités.
Quant au promoteur, Cameroon Alumina Limited (Cal), ce nouveau cycle des négociations a permis de régler plusieurs étapes du calendrier. «Nous avons repris les discussions avec le gouvernement en fin d’année dernière notamment entre noël et nouvel an, et nous avons défini un chronogramme qui devait permettre aux activités d’exploitation de commencer dans les brefs délais», explique Eric Lavalou, directeur du projet. Ces négociations permettent d’affirmer que la convention minière sera signée avant la fin du mois de juin 2013. Pour ce qui concerne le début de la mise en exploitation indique Eric Lavalou, il faut compter entre cinq et six ans pour développer le projet, compte de ces deux composantes, minière et infrastructurelle. «Il y a un volet minier qui est simple à réaliser et un volet infrastructures qui est très important parce qu’il va falloir assurer le transport du minerai d’alumine de là où il se trouve au terminal minier du port de Kribi», souligne-t-il.
Le projet d’exploitation de la bauxite de Minim Martap et de Ngaoundal vise sa transformation en alumine.
D’après les experts du projet, il est l’un des plus grands sites d’exploitation de ce minerai en Afrique après celui de Conackry en Guinée. Dans sa phase d’exploitation, il vise la construction d’une mine à ciel ouvert et des installations nécessaires à l’extraction de la bauxite, la construction et l’exploitation d’une raffinerie d’alumine, d’une voie ferrée additionnelle ainsi que l’aménagement d’un terminal portuaire nécessaire aux exportations et aux importations. Tous ces investissements vont mobiliser 2150 milliards de Fcfa d’investissements et 8000 emplois en période de pointe dans la première phase. Dans la seconde phase, trois à quatre mille emplois indirects seront créées.
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