Jean Tchoffo a dû le répéter à plusieurs reprises : l’atelier où l’on
a présenté et examiné les résultats de l’étude sur les subventions des
prix à la consommation alimentaire et énergétique lundi à Yaoundé, ne
peut déterminer le dégel des prix à la pompe.
Le président du Comité technique de suivi des programmes économiques
(Cts) et les représentants de la Banque mondiale (BM) qui organisaient
la réunion parlaient de discussions techniques, là où tels représentants
de la société civile ne voyaient qu’une entreprise politique.
L’un dans l’autre, les chiffres qui se succédaient dans le
compte-rendu effectué par Christian Zamo, expert commis par la BM, ont
fini par rapprocher les parties sur au moins un point : les subventions
gonflent au fil des ans et n’atteignent pas forcément leur but que sont
les consommateurs les plus modestes. Quelques chiffres résument la
situation : 74% des subventions au super sont captés par les ménages les
plus nantis. Et l’enveloppe croît : 323 milliards de F en 2011 pour
maintenir stables les prix du carburant, 400 milliards projetés en 2012.
« Nous enrichissons cinq fois les plus riches », lance M. Tchoffo.
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