vendredi, 28 mars 2014 12:19
Au
terme d’une descente sur le terrain qu’ils viennent d’achever sur les
sites d’exploitation minière du département du Lom et Djerem, dans la
région de l’Est du Cameroun, les responsables de la délégation
départementale des Mines ont découvert que les sociétés minières
s’adonnent à des activités illégales, dans ce sens qu’elles ne font pas
partie de leur cahier de charges et sont généralement en porte à faux
avec la réglementation en vigueur dans le pays.
Il
en est ainsi, apprend-on de bonnes sources, de l’exploitation illégale
des forêts. En effet, ces sociétés minières n’hésitent pas à effectuer,
pour leurs besoins propres, des opérations de coupe des essences
retrouvées sur et parfois en dehors des périmètres objets de leurs
autorisations d’exploitation minière. Pourtant, selon la règlementation
camerounaise, ce type d’opération est assujetti à une autorisation
préalable du ministère en charge des Forêts et de la Faune, qui organise
alors lui-même des «coupes de sauvetage», dont le produit est
généralement vendu aux enchères.
Cependant,
les entreprises minières ne sont pas les seules dans cette situation.
L’on se souvient qu’en octobre 2013, au cours d’une descente sur le site
de construction du barrage de Memvé’élé, dans la région du Sud, le
ministre des Forêts, en personne, avait pris la société Sinohydro en
flagrant délit de coupe illégale du bois. Ngollé Philip Ngwesse avait
été surpris de trouver entreposer sur le site du barrage, une
impressionnante quantité de billes de bois coupées, alors que son
département ministériel n’avait donné aucune autorisation dans ce sens,
ni conduit d’opération de «coupe de sauvetage» sur ce site. Aussi, ce
membre du gouvernement camerounais avait-il décidé de vendre ce bois aux
enchères, non sans avoir rappelé aux responsables de l’entreprise
chinoise, les dispositions légales en matière d’exploitation forestière
au Cameroun.
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