mardi, 20 mai 2014 02:10
Le
ministre camerounais des Mines, Emmanuel Bondé (photo), vient de
suspendre la délivrance, le renouvellement et toutes les autres
transactions sur les autorisations d’exploitation minière artisanale sur
l’étendue du territoire. La décision prise le 14 mai 2014, apprend-on
de bonnes sources, va courir sur une période de six mois, c'est-à-dire
jusqu’en novembre 2014.
Cette
mesure conservatoire, renseigne-t-on dans ce département ministériel,
vise à mettre un terme à la cacophonie observée autour de l’exploitation
minière artisanale dans le pays. «La décision du ministre fait
suite à un rapport qu’il a reçu à l’issue d’une visite globale que nous
avons conduite dans la région de l’Est. Il est apparu, pendant cette
visite, que plusieurs opérateurs nantis de permis de recherche étaient
immédiatement passés à la phase d’exploitation, et que cette
exploitation était irrespectueuse des normes environnementales», a expliqué au quotidien gouvernemental Jean Kisito Mvogo, le directeur des mines et de la géologie au ministère des Mines.
Par
ailleurs, apprend-on, l’exploitation minière artisanale au Cameroun,
notamment celle de l’or et du diamant, est de plus en plus exercée par
des étrangers, au mépris des dispositions légales qui confient
l’exclusivité de cette activité aux nationaux. En effet, explique-t-on
dans les services juridiques du ministère des Mines, un véritable trafic
est né autour des autorisations d’exploitation minière artisanale, avec
la complicité des nationaux.
Selon
nos sources, le stratagème consiste, pour un opérateur camerounais, à
obtenir en toute légalité une autorisation d’exploitation minière
artisanale, qui est ensuite sous-traitée ou alors simplement vendue au
prix fort à un opérateur étranger, ce dernier arborant officiellement la
casquette de partenaire technico-financier de l’opérateur camerounais.
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