Par Godlove Bainkon, 9 Juin 2013
nterview
Interview de Dr. Fuh Calistus Gentry,
Secrétaire d'État auprès du Ministre des Mines, de l'Industries et du
Développement Technologique, et Président du Comité d'Organisation.
Quels résultats immédiats pourrait-on attendre de la conférence internationale sur l'industrie minière au Cameroun ?
Le Cameroun a eu le privilège de se positionner au niveau africain
comme l'un des leaders dans le secteur minier et nous avons l'intention
d'organiser de tels événements sur une base annuelle. Pour cela, nous
voulons, avec le temps, en faire un forum pour favoriser les rencontres
avec les investisseurs, représentants de laboratoires miniers et
compagnies minières et tous les experts du monde entier pour des
échanges d'idées et de bonnes pratiques, pour une bonne réalisation de
leurs projets. Nous souhaitons également faire du Cameroun un point de
concentration pour les négociations et l'excellence dans les
transactions minières en Afrique. En effet, cette conférence a regroupé
en un seul lieu 450 participants avec 72 exposants venant d'Europe, de
Chine, de la Corée, du Canada, de l'Australie, des Etats-Unis, de
l'Afrique du Sud, du Ghana et bien d'autres pays africains. Je pense que
ce tout premier coup d'essai a été un succès impressionnant.
Concrètement, pouvez-vous nous citer quelques contrats
financiers que vous avez pu négocier grâce à cette conférence et qui
pourraient faciliter la réalisation de certains projets miniers au
Cameroun ?
L'une des choses qui ont longtemps freiné la maturation de nos
projets est l'absence d'industries et infrastructures associées au
secteur minier. Si nous prenons le cas des laboratoires et compagnies de
forage, vous seriez sans doute surpris d'apprendre que lorsque nous
envoyons un échantillon en Irlande, nous devons attendre quatre mois
pour que les résultats nous soient renvoyés, alors que si de tels
laboratoires existaient ici comme c'est le cas au Ghana, quarante-huit
heures seraient un délai suffisant pour obtenir ces résultats. Nous
avons réussi à réunir toutes ces compagnies en un seul lieu : MineLab
d'Irlande, ALS d'Australie, des sociétés de forage de France et
d'ailleurs. Ce sont là des retombées très importantes, en plus des
avantages financiers. Bien entendu, nous avons aussi eu des
investisseurs venant de l'Australie, de la Chine, de la Corée et de
l'Europe. Vous avez pu constater que la salle des conférences était
pleine à craquer pendant les trois jours.
L'un des objectifs de la conférence était de présenter au
monde entier le potentiel du Cameroun en termes de ressources minières.
Pouvez-vous nous donner une idée de ce potentiel ?
Cette question revient très souvent, car les gens veulent avoir une
idée des avantages que ces ressources rapportent. Prenez le cas des
réserves de bauxite : nous sommes le deuxième pays en Afrique après la
Guinée. Nous avons 1,1 milliard de tonnes à Ngaoundéré-Ngaoundal, un
excédent de 50 millions de tonnes à Fongo-Tongo, 4,5 milliards de
minerai de fer de faible teneur à Mbalam et plus de 250 millions de
tonnes de minerai direct brut de mine (directement commercialisable).
Entre Mbalam et Kribi, nous aménageons un couloir ferroviaire et nous
avons quatre autres gisements alignés le long de cette voie ferrée ;
nous avons les gisements de Nkout, de Ngovayang, des Mamelles de Kribi
et le gisement de fer de Ntem, tout juste à 100 km de Kribi.
Alors que d'autres découvertes continuent d'être faites, nous sommes
en mesure d'affirmer que le Cameroun se situe dans la zone définie comme
la principale ceinture de fer d'Afrique et qui traverse le Gabon et le
Congo. D'autres gisements de fer dispersés se situent à Mayo-Binka dans
la Région du Nord-Ouest. Vous voyez donc que le potentiel est énorme. Le
Cameroun est sûr de disposer d'au moins 10 milliards de tonnes de
minerai de fer pour ce qui est des réserves connues. Si nous ajoutons à
cela l'or et le diamant à l'Est, l'uranium au Nord, le nickel-cobalt de
Lomié (le plus grand gisement de cobalt latéritique au monde) vous
conviendrez avec moi que le Cameroun dispose d'un potentiel lui
permettant de prétendre à une position de leader mondial. De plus, de
par sa position géographique stratégique de pont entre l'Afrique
Centrale, occidentale, du Nord et du Sud, sans oublier son statut de
pays bilingue (anglais-français), le Cameroun dispose de tous les atouts
requis pour devenir un pôle d'excellence pour les négociations en
matière minière sur le continent africain.
Il existe une grande confusion par rapport aux chiffres qui
sont diffusés au sujet de nos réserves de diamant. Nous avons appris que
C&K Mining a publié l'information selon laquelle les réserves du
Cameroun se situent à 420 millions de carats, soit le double de toutes
les réserves mondiales réunies. Cette information a été par la suite
démentie. Quelle est donc la situation réelle ?
En matière de recherche minière, il existe différents degrés de
certitude pour évaluer une quantité : il est question de parler des
choses qu'on ne voit pas. Il existe des méthodes conventionnelles
permettant de vérifier si les gisements sont prouvés. Pour la
prospection d'or par exemple, les sondages ou puits creusés doivent être
séparés de quarante mètres au moins pour permettre d'affirmer qu'un
gisement est prouvé. Ainsi, lorsqu'une compagnie est sure d'avoir
découvert quelque chose, elle peut faire une déclaration en s'appuyant
sur leurs découvertes initiales, sans ignorer qu'un travail de
profondeur reste à faire. Lorsque nous accordions le permis à C&K
Mining, il était très clair qu'ils avaient découvert des réserves
prouvées de diamant alluvionnaire. Or les réserves en conglomérat dont
vous faites allusion sont classées dans la catégorie des réserves
géologiques. Parmi les clauses du cahier de charge prescrit tand dans la
convention minière que le permis d'exploitation de C&K, il est
question que cette dernière investi un minimum de 2,5 millions de
dollars dans les travaux de recherche complémentaires afin de
transformer ces réserves géologiques en réserves prouvées. La société
C&K exécute actuellement ces travaux en conformité au programme
établi.
Des plaintes circulent selon lesquelles bon nombre de
sociétés minières au Cameroun opèrent dans des zones protégées : dans
quelle mesure les problèmes environnementaux ont-ils été pris en compte
et soulignés au cours de cette conférence ?
Il importe que les gens sachent que pour chaque projet minier, il y a
ce que nous appelons les études de faisabilité et d'impact
environnemental. Quel est le but recherché ? Supposons qu'un minerai
soit découvert dans une localité comme Kumbo. Nous devrons nous poser
quelques questions, en l'occurrence, dans le cas où cette ressource
représenterait 100 fois le PIB de notre pays, quel sera l'impact de ce
projet ; s'il sera nécessaire de déplacer cette ville de son emplacement
actuel, si cela changera la situation de notre pays pour les cent
prochaines années. C'est pour cela que lorsque des ressources sont
découvertes dans le sous-sol de certaines villes¸ ces dernières sont
déplacées à cause de l'étude d'impact environnemental. Mais au cas où
les quantités sont négligeables, pour quelle raison faudrait-il déplacer
les populations si l'impact n'est pas important ? C'est pourquoi nous
disons que l'impact ne concerne pas seulement la protection de
l'environnement, mais il s'agit aussi de l'importance du projet, s'il
vaut la peine d'être mis en œuvre et aucune étude préliminaire n'est
négligée.
M. le Ministre, vous semblez si optimiste quant aux
perspectives du Cameroun à développer son secteur minier, alors que nous
sommes informés que les investisseurs qui ont déjà obtenu des parts de
ce marché, par exemple dans le cas du projet de Mbalam, ont commencé à
se rétracter.
Dans des circonstances comme celle-là, je crois que les journalistes
devraient prendre la peine de se rapprocher de nous et de nous poser la
question suivante : « il nous a été rapporté que telle société Chinoise a
décidé de se retirer ; pourquoi ? » Et vous obtiendrez des explications
très concrètes. La société dont il est question est une société privée
chinoise qui avait acheté des actions dans une société australienne pour
environ 19% et voulait en fait acheter toute la société. Elle avait
donc besoin de l'appui des banques chinoises pour bénéficier de tous les
leviers financiers nécessaires. Elle détient encore ses 19% dans cette
société. Mais, en aspirant au stade de la prise de contrôle, cette
société a eu un problème à cause de son caractère de société privée : en
chine, les banques étatiques soutiennent surtout les sociétés
publiques, et comme dans ce cas précis, il s'agissait d'une société
privée, les banques publiques avaient une certaine réticence à la
couvrir. Cela n'a rien à voir avec la valeur du projet en soi. Le fait
est simplement que la société chinoise en question a eu des problèmes
internes qui ne l'ont pas permis de tenir a leur engagements vis-à-vis
les banques de leurs pays, et par conséquent, la société australienne
Sundance Ressources. Je pense qu'il y a plusieurs personnes en ce
moment-même qui sont prêtes à se joindre au projet, y compris des
compagnies chinoises.
Au niveau de l'Assemblée Nationale du Cameroun, certaines de ces
questions ont été soulevées, notamment, il se dit que dans la Région du
Sud, des permis sont attribués à certaines sociétés pour la recherche,
mais que ces sociétés procèdent à l'exploitation avec la complicité de
quelques responsables de votre Ministère et des membres du Gouvernement
qui les laissent piller impunément les richesses du Cameroun.
C'est pour cela que l'objectif de cette conférence ne consistait pas
simplement à collecter des financements, et réunir des sociétés. Il
était question d'information. Même en Angleterre et aux Etats-Unis,
tellement de personnes manquent d'informations sur le secteur minier,
parce qu'il s'agit d'un domaine très spécialisé. Je voudrais attirer
votre attention sur le fait que pour obtenir un gramme d'or, vous pouvez
être amené à traiter jusqu'à une tonne de matériau. Si vous n'êtes pas
une société minière, vous ne pouvez pas tout simplement vous rendre sur
un site d'extraction d'or et voler facilement de l'or. Ce n'est pas un
objet banal qui se trouve là sur le sol et qu'il suffit de se baisser
pour ramasser. Il faut traiter le minerai et cela nécessite des
installations. C'est pour cela que quand nous accordons des permis de
recherche aux compagnies minières, cette recherche doit se faire selon
des méthodes extrêmement spécifiques. Par exemple, pour effectuer un
forage ayant une profondeur de cent mètres, le diamètre dont vous avez
besoin est de 50 cm. Vous prélevez un échantillon que vous envoyez à
l'étranger pour les analyses ;
Vous ne pouvez pas voler du minerai de fer. Vous ne pouvez pas
exporter du minerai de fer parce que si cela était possible, nous
aurions déjà commencé à en exporter. Nous ne le faisons pas parce qu'il
s'agit d'une extraction toutes teneurs que vous devez transporter à
Kribi et nécessairement par voie ferroviaire. Ainsi, si vous constatez
que des artisans miniers exploitent cette ressource à petite échelle,
vous pourriez être amenés à dire cela, mais ces personnes opèrent dans
un cadre approuvé par le Ministère et le Parlement de ce pays. Les
permis qui leur sont délivrés concernent la recherche et ne peuvent pas
être utilisés pour l'exploitation à grande échelle.
Au vu des stratégies qui ont été élaborées au cours de la
dernière conférence à Yaoundé, combien de temps faudra-t-il pour que le
secteur minier camerounais commence à contribuer de manière
significative au développement durable dans ce pays ?
Je voudrais que les Camerounais comprennent très bien que
l'exploitation minière est un art où vous avez quelque chose que vous ne
voyez pas et vous devez convaincre un financier à le financer et vous
devez prouver sans le moindre doute que les quantités que vous avancez
existent. Nous ne parlons pas de petits montants. Le projet de Mbalam
est un investissement de 2,500 milliards de FCFA, cela équivaut au
budget de ce pays. Donc, il y a une période d'investigation et
d'évaluation et vous avez besoin de ce qu'on appelle l'étude de
faisabilité bancable. La banque doit croire que ce que vous dites est
vrai, certifié par des laboratoires internationaux, par des consultants
internationaux. Cela étant, chaque projet a son propre calendrier.
Aujourd'hui nous savons exactement quelle quantité de nickel-cobalt nous
avons à Lomié. Mais nous avons eu un incident financier avec la
première société et le projet est en train d'être renégocié ; je crois
avec les Chinois. Si le financement était réuni aujourd'hui, nous aurons
besoin d'environ deux ans pour construire l'usine et nous allons
commencer à avoir du nickel-cobalt produit au Cameroun.
Il faudra construire 500 km de chemin de fer de Mbalam à Kribi, cela
pourra prendre, pour le financement de la convention minière qui a été
négociée, ils avaient 18 mois pour mettre en place le financement, 5
mois se sont écoulés et à la fin des 13 mois restants et si le
financement est disponible, je suppose que l'on pourra prendre 4 ans
pour construire les 500 km de rail. Le projet pourra alors commencer. Je
peux dire la même chose de la bauxite de Minim Martap qui nous oblige à
rectifier le tracé du chemin de fer entre Edéa et Kribi et une usine de
traitement. Vous pouvez toujours mettre cela dans le même type de
scénario, des projets tels que l'or de Bétaré Oya, une fois que la
convention est terminée, ce sont des projets faciles qui peuvent
démarrer dans un délai de deux ans. Voilà une image de ce que nous
sommes en train de faire. Chaque projet a son calendrier. Les Mamelles
de Kribi par les Chinois, ils croient que s'ils négocient leur
convention, le projet démarrera dans un délai de trois ans parce qu'il
n'a pas besoin d'un chemin de fer. C'est situé à Kribi. Voilà donc le
scénario. Et les Camerounais doivent comprendre que chaque projet minier
a sa période de maturité. Normalement on accorde un permis
d'exploration pour une durée de neuf ans, trois ans renouvelables trois
fois. Cela veut dire qu'il doit être perfectionné pour que les gens qui y
mettent autant d'argent soient convaincus que la ressource est vraiment
évaluée.
Vous êtes au Ministère des Mines, de l'industrie et du
Développement Technologique nous parlons de l'exploitation minière au
Cameroun mais nous n'entendons pas tellement parler de son aspect
industriel. Est-ce que nous comptons n'exporter que les minerais bruts
qui peuvent ne pas nous rapporter autant que s'ils avaient subi une
transformation partielle.
Nous avons changé le Code minier pour nous assurer que 15% de tout ce
qui est produit sera transformé localement. Certaines personnes
estiment que c'est insuffisant. Mais lorsque vous imaginez qu'un projet
comme celui du minerai de fer de Mbalam concerne 35 millions de tonnes
de minerai de fer par an, pour avoir 15% nous devons fournir davantage
d'efforts. Maintenant nous avons créé un projet appelé FECONAA. Je suis
le président du Comité de pilotage dudit projet pour transformer le fer,
le cuivre, le nickel, l'aluminium et d'autres métaux. Nous allons
envoyer les gens en Europe, en Asie, partout pour établir le contact
avec des sociétés en activité. Nous encourageons également les nationaux
à créer des entreprises qui leur permettront de s'impliquer dans ce
grand processus. Et si nous ne commençons pas maintenant, nous ne serons
pas capables de le faire. Donc nous y travaillons.
Lorsque nous parlons de l'exploitation minière, le sentiment
généralement répandu c'est que l'exploitation minière ne résout pas
souvent les problèmes de la pauvreté. Parce que lorsque vous considérez
un pays comme la RDC et l'Afrique du Sud, vous voyez des travailleurs
constamment en grève. Est-ce que nous n'allons pas entrer dans le même
cycle de salaires minables et sans rien tirer de nos ressources?
Dans mon discours pendant la cérémonie d'ouverture de la conférence,
j'avais déclaré que dans certains pays l'exploitation minière est
synonyme de malédiction. Dans ce pays, nous sommes en train de jeter les
bases pour faire de l'exploitation minière une bénédiction. La Banque
Mondiale nous a donné un programme institutionnel d'une valeur de 30
millions de dollars, soit 15 milliards de francs CFA pour développer les
capacités. Nous avons l'Initiative de Transparence qui vise à assurer
au Cameroun une distribution équitable de sa richesse à la majeure
partie de la population à travers l'exploitation minière. Nous avons
également le Processus de Kimberley qui permet d'assurer la traçabilité
de nos métaux précieux, surtout les diamants. Le processus de Kimberley
est né du fait que les nations avaient l'habitude de provoquer la guerre
à partir de la vente du diamant. Nous avons de la chance parce que nous
avons jeté les bases d'un cadre de la distribution équitable de la
richesse minière avant même de démarrer l'exploitation.
Il nous a été rapporté que la CIMEC qui semble avoir fait
prendre conscience de l'énorme potentiel du Cameroun est une initiative
privée. Pourquoi les pouvoirs publics ont attendu si longtemps ce genre
d'initiative privée sans engager des actions concrètes en vue de faire
connaître au monde entier le potentiel camerounais ?
Nous avons commencé par faire le tour du monde. Je vais en Afrique du
Sud chaque année, au Canada, à Toronto, aux EUA avec le Premier
Ministre, en Angleterre, en Russie pour apprendre l'art d'une telle
organisation. Maintenant, vous êtes les mêmes qui ne voulez pas que
l'Etat dépense de l'argent. Nous avons fait recours à une initiative
privée afin de laisser les partenaires mobiliser les fonds privés pour
développer la conférence. C'est ce qui se fait en Afrique du Sud, à
Toronto, etc. Nous voulons que les pouvoirs publics utilisent le peu
d'argent que nous avons pour construire des hôpitaux. Nous voulons que
le secteur privé assume ses responsabilités. Nous avons initié la
conférence, mais nous avons sollicité le secteur privé pour la financer
et cela a bien marché. Tout le monde est content. Nous croyons que cela
ira grandissant. 40 000 personnes se retrouvent à Toronto pour faire les
affaires pendant trois jours. Rien que le potentiel touristique
pourrait dépasser le budget de ce ministère. Ce sont des innovations que
nous faisons ; mais il nous fallait faire prendre conscience pour dire
que le Cameroun le mérite et c'est pourquoi nous disons que nous sommes
en train de le positionner comme leader dans l'industrie minière en
Afrique en dehors de l'Afrique du Sud. Ceci est justifié par notre
diversité en or, manganèse, diamant, minerai de fer, bauxite, cobalt,
nickel etc... contrairement aux pays tel que le Ghana où nous avons
seulement l'or et le manganèse comme principaux minéraux ; le Mali qui
dispose surtout l'or. Il en est de même de notre position géographique
bien centrée entre l'Afrique de l'Ouest, l'Afrique du Nord, l'Afrique
Australe et notre bilinguisme. C'est pourquoi nous sommes entrain de
placer notre pays au cœur de cette industrie. Il a fallut du temps et de
la planification. En ma qualité de Président du Comité d'organisation,
il fallait que je consulte divers groupes dans le monde pour trouver la
personne indiquée pouvant donner la meilleure image, créer le meilleur
impact au moment opportun. Et je pense que nous avons vu que pour un
coup d'essai ce fut assez satisfaisant.
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