jeudi, 23 janvier 2014 13:58
(Agence
Ecofin) - Une équipe du secrétariat permanent du Processus de Kimberly
au Cameroun vient d’effectuer dans les localités de Gbiti, Kette et
Toktoyo, toutes frontalières à la République centrafricaine (RCA), une
campagne de sensibilisation sur le risque de voir les diamants
centrafricains être commercialisés au Cameroun, afin de financer les
acteurs de la crise politique qui sévit dans ce pays depuis le mois de
mars 2013.
En
effet, la RCA étant provisoirement suspendue du Processus de Kimberly,
le pays voisin qu’est le Cameroun peut servir de base arrière à
l’exportation clandestine de cette pierre précieuse, pour des besoins de
financement des bandes armées qui écument ce pays.
Par
ailleurs, prévoit-on au secrétariat permanent du Processus de Kimberly,
il n’est pas exclu que des rebelles centrafricains, qui ont déjà fait
au moins deux incursions meurtrières sur le territoire camerounais
(Gbiti et Toktoyo), pillent les ressources diamantifères camerounaises
de la région de l’Est, afin de financer leurs activités guerrières.
C’est
dans l’optique d’éviter ces différents cas de figure, que le
secrétariat permanent du Processus de Kimberly est allé à la rencontre
des artisans miniers, des collecteurs, des bureaux d’achats et des
points focaux du Processus de Kimberly dans les zones frontalières avec
la RCA. Ceci, afin de leur expliquer que la plateforme mondiale autour
du commerce du diamant qu’est le Processus de Kimberly, interdit à
quiconque de se rendre complice de l’exploitation ou de la
commercialisation des diamants dits du «sang».
En
rappel, les pays pris en flagrant délit d’exploitation du diamant aux
fins de financement des guerres sont automatiquement exclus du commerce
mondial de cette pierre précieuse. Une sanction que tient à éviter le
Cameroun quelques mois seulement après son admission au Processus de
Kimberly intervenue le 14 août 2012.
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