30.6.14

Cameroun : Bowleven Plc amodie 20% du permis Bomono à Africa Fortesa

Cameroun : Bowleven Plc amodie 20% du permis Bomono à Africa Fortesa
vendredi, 27 juin 2014 10:06
(Agence Ecofin) - Bowleven Plc, compagnie d’exploration sur le pétrole et le gaz active en Afrique, a annoncé le 27 juin être entrée dans un arrangement conditionné avec la compagnie Africa Fortesa Corp Ltd pour le forage des puits d’exploration dans le cadre du permis Bomono au Cameroun.
Selon l’esprit de cet arrangement, assujetti à l’approbation du gouvernement camerounais, Africa Fortesa Corp Ltd devra forer deux puits d’exploration, au coût de 15 millions $, pour acquérir en contrepartie 20% d’intérêt dans le permis.
Le forage devrait commencer avant la fin de l’année 2014 et sera exécuté par Africa Onshore Drilling, filiale d’Africa Fortesa, qui a déjà fait ses preuves dans le forage onshore en Afrique de l’ouest notamment au Sénégal.
Parallèlement à cet arrangement, Bowleven, pétro-gazier coté à Londres, explore les possibilités d’autres amodiations sur des parts de ses intérêts dans le permis pour faire avancer le programme de forage.
Le permis Bomono comprend deux blocs onshores, OLHP-1 et OLHP-2, qui couvrent 2328 km2 dans le bassin de Douala. Il est détenu à 100% par EurOil Ltd, filiale entièrement détenue par la compagnie britannique Bowleven Plc.
Bowleven Plc est, au Cameroun, opérateur de deux blocs onshores et de trois blocs offshore dans lesquels elle détient des participations. 


Hydrocarbures: le Cameroun peut tirer avantage de sa situation géographique entre Niger et Tchad

Hydrocarbures: le Cameroun peut tirer avantage de sa situation géographique entre Niger et Tchad
dimanche, 29 juin 2014 10:14

(Agence Ecofin) - Le Cameroun veut capitaliser sa position stratégique sur les hydrocarbures du Niger qui veut faire transiter sa production pétrolière via le pipeline desservant déjà les champs pétroliers du Tchad.
Un projet de loi autorisant la ratification de l'accord, en ce sens, entre le Niger et le Cameroun est soumis, depuis quelques jours, à l'Assemblée nationale.
La mise en œuvre de cet accord permettra au Cameroun de « tirer avantage de sa situation géographique privilégiée pour promouvoir la coopération sous-régionale en matière d'hydrocarbures», a-t-on justifié. Ce rapprochement entre Yaoundé et Niamey induira un « accroissement substantiel des revenus que percevra notre pays, au titre du droit de transit », a soutenu le ministre des Mines et de l'Industrie, Emmanuel Bonde, devant les députés samedi.
Véritable aubaine pour le Cameroun qui a récemment révisé à la hausse les droits de transit. Avec des fonds chinois et la société China National Petroleum Corporation (CNPC), le Niger est devenu depuis 2011 pays producteur de pétrole. Au premier semestre 2013, sa production a atteint 3 millions de barils de brut sur le bloc Agadem. Durant la même période, la Société de Raffinage de Zinder (SORAZ) à capitaux sino-nigériens a raffiné 113 524 tonnes d'essence, 217 222 tonnes de gasoil et plus de 20 000 tonnes de gaz domestique. 


24.6.14

Mines : 3000 milliards pour exploiter le fer de Mbalam

Mines : 3000 milliards pour exploiter le fer de Mbalam
mardi, 17 juin 2014 08:34
Suite aux négociations menées par Louis Paul Motaze, le groupe australien Sundance ressources a réuni des financiers pour exploiter le fer de Mbalam avec à la clé 12000 emplois et 300 milliards de bénéfices annuels pour l’etat.
Journée historique que ce 6 juin 2014, date à la quelle le Cameroun est officiellement entré dans le club des pays miniers reconnus comme tels. Car 18 mois exactement après la signature de la convention du 29 novembre 2012, Sundance ressources, la firme australienne attributaire du permis de Mbalam a pu trouver un partenaire financier à la hauteur de cet investissement de 3000 milliards. IL s’agit du groupe portugais Mota Engil, qui revendique une expérience riche en Afrique, en matière de développe- ment d’infrastructures stratégiques. La compagnie, installée dans 21 pays dans le monde, est arrivée sur le continent dès 1946 en Angola, et est réputée en Afrique australe où elle bâtit des infrastructures lourdes notamment au Malawi, au Mozambique en Afrique du Sud et en Zam- bie. Mota Engil, qui s’appuie sur la Standard Bank (la première banque d’Afrique) aura pour mission d’assurer la conception détaillée, la construction, les essais et la mise en service de 510 kilomètres de voies ferrées de la mine Mbarga au Cameroun jusqu’au terminal minéralier à Lolabé au port en eau profonde de Kribi, et une autre ligne d’un peu moins de 100 km partant de la mine Nabeba dans la République du Congo pour le chemin de fer Cameroun. Cette même compagnie est chargée de la mise en place de ce terminal minéralier.
Pour fixer le cadre juridique et contractuel de la mise en œuvre de ce grand projet minier, le premier Ministre Philémon Yang a donc présidé le 6 juin la cérémonie de signa- ture des différentes conventions structurant l’exploitation future de l’immense gisement de fer de Mbalam, dans le Sud-est du pays. Il s’agissait précisément de la convention d’exploitation du minerai de fer signée entre le gouvernement camerounais et la Société de droit camerounais CamIron, filiale du groupe australien Sundance ressources ; de la convention de construction des chemins de fer et du terminal portuaire, signée entre Sundance et l’opérateur Mota Engil. Deux conventions concédant l’ex- ploitation des chemins de fer et du terminal portuaire à Sundance pour une période de 25 ans ont égale- ment été signées. 
L’aboutissement d’un long processus de négociations conduit coté came- rounais depuis février 2012 par Louis Paul Motazé, président du conseil stratégique de négociation et de suivi de projets miniers structurants. Philemon yang, le chef du gouverne- ment, n’a pas manqué d’adresser ses félicitations à Louis Paul Motazé, qui dès sa nomination en février 2012 à la tête du comité de pilotage et de suivi du projet d’exploitation du fer de Mbalam, a accéléré les négociations aboutissant en 10 mois à la convention du 29 novembre de la même année, entre Sundance et l’Etat du Cameroun. «Je demande au ministre Louis Paul Motaze à son équipe de maintenir la dynamique actuelle pour un bon accomplisse- ment du projet, a enjoint le Premier ministre qui engage ainsi le comité Motazé à faire respecter le chrono- gramme des activités futures : notamment le bouclage du montage financier du projet dans les 12 mois qui viennent, le début des travaux sur le site minier à la fin de cette année 2014, le lancement des tra- vaux de construction du chemin de fer et du terminal portuaire de Lolabé au début de l’année 2015, et la mise en exploitation de cet ensemble au début de l’année 2019.
Pour le Cameroun les retombées de ce projet sont colossales. Outre les 12000 emplois qui seront créés pendant la phase de construction (2000 pendant la phase d’exploitation), le projet va drainer 3000 milliards d’investissements directs pour la construction de la mine et des infra- structures connexes que sont les chemins de fer et le terminal portuaire spécialisé. En outre, l’Etat devrait engranger quelques 300 milliards de francs Cfa de revenus par an grâce au projet, représentant notamment les dividendes sur ses 15% de participation, des royalties de 2,5% sur le fer vendu, les impôtset taxes, ainsi que les redevances portuaires et ferroviaires.
« Pour nous c’est surtout un projet d’infrastructures », affirme Louis Paul Motaze. Car si 80% du budget à mobiliser pour le projets est affecté à la construction de 510 km de chemins de fer et du terminal portuaire spécialisé de Lolabé dans le prolongement de l’actuel port en eau profonde de Kribi, c’est bien parce que, au delà de l’exploitation de son gisement de la mine dite de Mbarga à Mbalam, le Cameroun espère être le principal canal de transit des ressources minières exploitées dans le reste de la région, notamment au nord du Gabon et du Congo, ainsi que dans les pays enclavés tels que la république centrafricaine et le Tchad.
Pour les aspects sociaux, relatifs notamment la création d’emplois, à la grille salariale et à la formation des camerounais aux technique géolo- gique et minières M. Motaze rassure. « lors des négociations, nous avons pris le soin de faire signer une convention collective d‘entreprise entre les syndicats camerounais et la société d’exploitation, de sorte que le traitement des personnels came- rounais et leurs formation soient par- tie intégrante du contrat qui lie l’exploitant à l’Etat du Cameroun ». Une première dans les projets struc- turants développés au Cameroun. Car déjà, le promoteur minier s’est engagé à investir suffisamment dans la formation pour que dans 10 ans, 90 % des personnels travaillant ans les projets soient des camerounais, avec des salaires et accessoires de salaires très avantageux, les condi- tions et de santé optimales, et le lo- gement des travailleurs sur les sites. Pendant la phase de construction de la mine, un peu plus de 3 milliards de francs Cfa seront consacrés à la formation professionnelle et environ 1,5 milliards pendant les dix pre- mières années d’exploitation. A près quoi, le budget de formation sera in- dexé sur le chiffre d’affaires de l’entreprise.


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12.6.14

C’est la société portugaise Mota-Engil qui construira le chemin de fer Mbalam-Kribi

C’est la société portugaise Mota-Engil qui construira le chemin de fer Mbalam-Kribi
jeudi, 05 juin 2014 22:48

(Agence Ecofin) - C’est l’entreprise portugaise de BTP Mota-Engil SGPS, S.A. (NYSE Euronext Lisbonne : MOTA ENGIL) qui réalisera le chemin de fer de 510 km reliant la localité de Mbalam au port en eaux profondes de Kribi. Une autre ligne de 71 km reliant Nabeba (Congo Brazza) à Mbalam est prévue.
Une convention entre Mota-Engil et Cam Iron a été signé ce jeudi à Yaoundé entre le PDG de Mota-Engil Africa, Gilberto Rodrigues, et le DG de Cam Iron, Serge Asso’o. Ceci en présence du CEO de Sundance Ressources, Giulio Casello, et du Premier ministre camerounais Philemon Yang.
 Déjà présent dans de nombreux pays africains où elle réalise une série de chantiers, Mota-Engil n’est pas un novice dans la construction des lignes de chemins de fer. La première entreprise portugaise de BTP réalise déjà en ce moment une ligne de chemin de fer de 147 km au Malawi avec pour point de départ la frontière avec le Mozambique. Un autre pays dans lequel l’entreprise a remporté en octobre 2013 deux contrats ferroviaires pour la réalisation d'un chemin de fer minier de 100 km entre Nkaya et Entrelagos pour un budget de 78 millions €. Un chantier qui, en 14 mois de travaux, reliera la mine de Moatize au port en eaux profondes de Nacala. Le second projet concerne la modernisation et la sécurisation de la ligne ferroviaire de Sena entre Beira and Moatize long de 550 kilomètres. Le coût de ce projet qu’il réalise en partenariat avec Edivisa au Mozambique est estimé à  162,7 million d’euros.

Ouganda et Angola
Au mois de mai dernier en Ouganda, Mota-Engil a remporté un contrat de 60 M € portant sur l’élargissement de la Northern Bypass, l’autoroute de contournement de Kampala. Les travaux doivent débuter en juin prochain et durer 30 mois.
En Angola, l’entreprise est présente depuis 1946 et y compte 12 filiales. En mars 2014, Mota Engil a annoncé la création de  deux nouvelles filiales. L’une spécialisée dans le recyclage des pneus et l’autre dans l’assemblage de réseaux électriques. C’est dans ce sens que Mota-Engil, via sa filiale locale, a conclu le 15 mai 2014 un accord de joint-venture avec Visabeira pour la création de Vista Power qui va opérer dans les secteurs de l’énergie, des transports et de la distribution électrique. 
En Zambie, l’entreprise a signé avec les autorités publiques locales en juillet 2013 un contrat pour la construction de 240 km de routes reliant la Zambie au Malawi pour un montant de  118 millions €.  Elle prévoit d’y investir 36 millions. Au Ghana, des chantiers de construction l’entreprise portugaise sont également en cours.
Le Cameroun constituera donc le dixième pays africain où l’entreprise portugaise s’installe. « Notre futur est en Afrique. Nous sommes confiants en l’Afrique. Nous sommes déterminés à apporter des solutions pour les défis de l’Afrique », a lancé Gilberto Rodriguez aux journalistes.

Ambition 2.0.
Interrogé sur le sit-in des employés de Mota-Engil au Malawi en février dernier pour cause « d’importation massive d’employés portugais », Gilberto Rodriguez a rassuré les journalistes que les emplois camerounais seront préservés.  Environ 5000 employés d’après les premières estimations. Il a également démenti l’information selon laquelle son entreprise avait importé les gardiens de ses ouvrages d’Afrique du Sud. Occasion pour Serge Yanic Nana, Lead advisor du gouvernement camerounais, de préciser que dans les négociations, les emplois locaux ont été bien intégrés et l’aspect formation des cadres locaux aussi. Plus encore, les organisations syndicales y sont pris en compte a-t-il indiqué.
Engagé dans un plan stratégique baptisé « Ambition 2.0. », le groupe portugais veut faire de l’Afrique le cœur de cible de son plan d’internationalisation. A la fin du premier trimestre 2013, elle annonçait déjà qu’elle avait engrangé à travers l’Afrique de nouveaux contrats d’un montant total estimé à 500 millions.
Selon le PDG du groupe, Gonçalo Moura Martins, Mota-Engil a atteint, avec les commandes enregistrées en Afrique en 2013, une vitesse de croisière sans précédent de ses activités en Afrique, lui donnant ainsi un avantage concurrentiel important sur un marché compétitif.
Créée en 1946, Mota-Engil est basée à Porto au Portugal. C’est une filiale de Mota Gestão e Participações, SGPS, SA. Ses résultats nets en 2013 ont augmenté de 24% à € 50,5 millions. Son chiffre d'affaires sur les marchés étrangers a dépassé 74% du total (2012: 65%). Son chiffre d'affaires en Afrique et Amérique latine a grimpé à 35%. Son Ebitda (revenus avant intérêts, impôts, dotations aux amortissements et provisions sur immobilisations) en Afrique était de 244,2 millions d’euros contre 85,5 millions d’euros pour l’Europe et 35,5 millions d’euros pour l’Amérique latine. 

Projet de Mbalam
Le Projet de Mbalam-Nabeba est situé en Afrique Centrale et comprendra une mine de minerai de fer au Cameroun et une autre au Congo, desservies par un réseau ferroviaire de 510 km traversant le Cameroun d’est en ouest jusqu’à un port en eau profonde sur la côte ouest du Cameroun, ainsi qu’une ligne de 71 km reliant Nabeba à Mbalam. Le projet produira de l’Hématite à haute teneur (HHT) aussi appelée DSO (Direct Shipping Ore) pour au moins 10 ans, jusqu’à épuisement des réserves. Ce projet passera ensuite à l’exploitation du minerai d’itabirite de moindre teneur et sous-jacent à la ressource à haute teneur, pour une période de 25 ans supplémentaires.
La société de droit camerounais Cam Iron SA a été immatriculée le 27 avril 2005 au registre du commerce et du crédit mobilier du Cameroun de Yaoundé. Son capital est reparti entre l’entreprise de droit australien Sundance Resources Ltd (SRL) [90%] et par HoldCo [10%], une entreprise de droit camerounais regroupant les actionnaires locaux. C’est elle qui détenait deux permis d’exploration sur les concessions prometteuses de Mbarga Hills qui avaient fait l’objet d’un levé magnétique par le Bureau de recherches géologiques et minières (BGRM) français dans les années 1960.
Les accords du projet avec les gouvernements camerounais et congolais et les arrangements au niveau de l’ingénierie ont été finalisés à la fin 2012.
B-O.D.

 Calendrier de réalisation du projet d’exploitation de fer de Mbalam
•    Actualisation de l’Étude de Faisabilité Définitive : 6 mois à compter de la date de signature de la Convention Mbalam.
• 
Bouclage du Montage Financier : 12 mois après la signature (le 05 juin 2014, ndlr) du contrat EPC de construction des infrastructures
•   
Début des travaux préliminaires sur les sites : fin 2014.
•   
Début des travaux de la Mine : 2015.
•   
Début des travaux de construction des infrastructures ferroviaire et portuaire :  2015
•   
Début de l’exploitation : Début  2019
Source : Services du Premier ministre camerounais



Un chinois interpellé pour diffamation

Cameroun,Cameroon : Un chinois interpellé pour diffamation
Li, de nationalité chinoise, gérant  de l’entreprise  Jinlong , et son interprète, le camerounais Béchibuh Christine Folefac, ont été interpellés le 02 juin dernier à Bétaré Oya.

Un mois plus tôt, l’entreprise Jinlong  est arrivée au village  Namboui et plus  précisément à Gourkpassa où elle exploite  d’une manière  mécanisée et à une vitesse fulgurante les trous d’or.

Elle a pris sur elle et au mépris du facteur social et humanitaire de chasser ceux qui travaillaient sur cet espace de 14 hectares et de s’approprier les trous d’or des populations riveraines. Ces dernières ont saisi maître  Bimoga Ndzié, huissier de justice à Bertoua.

Dans une requête adressée au sous-préfet, les riverains exigent un dédommagement  de 14.000.000 CFA soit 1.000.000 par hectare. M Li et son interprète déclarent aux populations que leur argent a été remis au sous-préfet.

« Lorsque  nous avons insisté sur le montant, ils nous ont dit  que c’était juste 6.000.000 FCFA et que cette somme ne représentait qu’une  partie  des indemnisations »,  affirme Ndoko Hamadou, le porte-parole du collectif des populations spoliées.

Les populations se sont alors rendues auprès du sous-préfet. Celui-ci a fait convoquer à deux reprises M. Li et son interprète qui ne se sont pas présentés.  Le 02 juin dernier ils ont été interpellés. Le chinois  a été consigné au poste pendant 48 heures  et son interprète gardé à vue.

Une confrontation a eu lieu à la sous-préfecture de à Bétaré Oya le 04 juin. Au terme de cette confrontation, il en est ressorti que l’entreprise Jinlong   n’a pas remis d’argent au sous-préfet.
 
© Le Jour : Charle Mahop

9.6.14

Standard Bank mobilisera les financements pour le projet d’exploitation du fer camerounais de Mbalam

Standard Bank mobilisera les financements pour le projet d’exploitation du fer camerounais de Mbalam
vendredi, 06 juin 2014 09:29
Standard Bank, première banque africaine avec une capitalisation boursière de 23 milliards USD (11500 milliards de FCfa), s’est engagée le 5 juin à Yaoundé, la capitale camerounaise, à mobiliser les financements pour la réalisation du projet d’exploitation du fer de Mbalam. Une convention a été signée le même jour, à cet effet, entre les responsables de la banque, le gouvernement du Cameroun et la junior minière australienne Sundance.
Selon Serge Yanic Nana, conseil financier du gouvernement dans le projet de Mbalam et par ailleurs Lead advisor du Cameroun, « Standard Bank va mobiliser le pool de tous les bailleurs internationaux qui participeront au projet ». Dans l’étude de faisabilité définitive du projet, il est indiqué que le projet aura besoin d’un financement total de 4,686 milliards de dollars US (environ 2300 milliards de FCfa) dont 2,019 milliards de dollars US (un peu plus de 1000 milliards de FCfa) pour la seule construction de la ligne ferroviaire. Le chef de file des conseils du Cameroun explique que Cam Iron, la filiale camerounaise de Sundance Ressources, s’engage à réaliser un investissement d’environ 1500 milliards FCfa pour le chemin de fer et de 450 milliards FCfa pour le terminal minéralier.
Elle réalisera aussi des infrastructures suivant un cahier de charges technique conforme aux standards internationaux et aux normes environnementales en vigueur au Cameroun. « En effet, la Convention minière de Mbalam signée en novembre 2012 entre Cam Iron S.A. et l’Etat du Cameroun prévoyait la création de trois sociétés projet en charge des trois activités principales du projet intégré de Mbalam à savoir (i) MineCo pour l’activité minière, (ii) RailCo pour l’activité ferroviaire, et (iii) PortCo pour l’activité portuaire », rappelle Serge Yanic Nana.
Cam Iron devra également, sans contrepartie financière, restituer à l’Etat 100% des infrastructures ferroviaires et portuaires au terme de la durée des concessions de 25 ans. Serge Yanic Nana précise que « les revenus cumulés de l’Etat, en moyenne sur 25 ans seront de 300 milliards de FCfa avec un peu moins de revenus les 10 premières années (Phase I) et beaucoup plus de revenus les 15 dernières années (Phase II) ». D’après le gouvernement camerounais, après cet l’intervalle, CamIron/Sundance et le gouvernement devront s’atteler à la négociation et la conclusion des autres instruments juridiques d’application de la Convention Mbalam, à l’instar de la Convention de conservation de l’Unité Forestière d’Aménagement (UFA 10034), concédée à CamIron ; l’instrument d’approbation sous forme législative des acquis de la Convention Mbalam ou encore l’Accord bilatéral Cameroun-Congo de transport transfrontalier des minerais.
Mota Engil, l’entreprise portugaise qui devra réaliser le chemin de fer, et Standard Bank d’Afrique du Sud devront effectuer leur due diligence, afin d’affiner la structuration financière du projet et convenir d’un chronogramme optimiste de mobilisation effective des fonds nécessaires au démarrage des travaux sur le site. « Le bouclage financier projeté devrait nécessiter entre 6 et 9 mois, à compter du 5 juin 2014, date de signature des conventions de concessions portuaire et ferroviaire et du contrat EPC », affirme-t-on du côté de la Primature.


5.6.14

Le Cameroun promet à Bowleven un permis d'exploitation pour son projet d'Etinde

Le Cameroun promet à Bowleven un permis d'exploitation pour son projet d'Etinde
mercredi, 04 juin 2014 15:07
(Agence Ecofin) - Le groupe Britannique Bowleven qui opère au Cameroun sous le label Euroil, a annoncé le 3 juin 2014, que le gouvernement local, lui avait manifesté formellement, son engagement à répondre favorablement à sa demande de permis d'exploitation sur le projet d’Etinde. L'engagement pris au terme d'une réunion qui s'est tenue le 21 mai entre les responsables de Bowleven et les représentants de l'administration camerounaise, devrait se concrétiser par l'attribution d'un permis d'exploitation, qui lui, interviendra selon l'entreprise britannique sous la forme d'un décret du Président de la république camerounaise et devrait, toujours selon elle, lui conférer des droits sur une période initiale de 20 ans.
« Nous nous réjouissons d'avoir franchi cette étape dans le développement du projet Etinde et d'avoir accompli ce chemin vers l'obtention d'un permis d'exploitation. Nous remercions le gouvernement du Cameroun de nous manifester son soutien et attendons désormais de recevoir celui de Son Excellence Paul Biya, le Président de la république », a déclaré dans le communiqué Kevin Hart (photo), le PDG de Bowleven.
La compagnie Bowleven est présente au Cameroun depuis 14 ans où elle a acquis une expérience dans le domaine. Sur ses opérations camerounaises, le groupe n'est plus seul, le suisse Vitol et le gouvernement du Cameroun ayant acquis chacun 20% des parts dans la filiale locale. Les perspectives d'exploitation sont toutes aussi bonnes, car le partenaire camerounais est sur un projet de construction d'une usine d'engrais chimique, qui devrait absorber une bonne partie du gaz qui sera produit.
Sur le London Stock Exchange où l'entreprise écossaise est cotée, la valeur de son titre a débuté la séance du 4 juin dans le vert (+0,68%) à 0,48 euros. Mais sur le moyen terme, elle reste en deçà de ses performances de 2013. Précisons quand même que, bien que sa valeur soit plus basse, elle a atteint le 3 juin un volume d'échange de plus de 19 millions de titres, preuve que les investisseurs n'ont pas été insensibles à l'annonce de l'arrivée prochaine d'un permis d'exploitation.
Idriss Linge




2.6.14

Cameroun : Tower Resources veut aller au plus vite sur le pétrole du bloc Dissoni


Cameroun : Tower Resources veut aller au plus vite sur le pétrole du bloc Dissoni

jeudi, 29 mai 2014 15:18

(Agence Ecofin) - Tower Resources Plc espère sceller au plus vite un contrat de partage de production et, surtout, démarrer en début d’année 2015, un sondage sismique 3D sur le bloc offshore Dissoni.
Le pétro-gazier listé sur AIM, retenu en 2013 pour soumissionner à une licence sur ce bloc, a annoncé le 27 mai, au terme de son assemblée générale, être en négociations suivies avec le gouvernement du Cameroun depuis lors.
Le bloc Dissoni est situé dans le bassin Rio Del Rey, qui est une extension du système d’hydrocarbures du Delta du Niger, la riche région pétrolifère du Nigeria. Selon Tower Resources Plc, Dissoni est adjacent à des « blocs existants qui ont une longue histoire de production pétrolière » et la découverte Oak en 2012 sur le bloc adjacent Bolongo par Glencore est un « élément rassurant sur son potentiel». 
Tower Resources plc détient plusieurs actifs en Afrique subsaharienne notamment en Namibie, en Zambie, au Kenya, en Afrique du Sud et revendique 50% des blocs Guelta et Bojador au Sahara occidental. 



Des populations de l’Est Cameroun dénoncent l’accaparement de leurs terres par des exploitants miniers

Des populations de l’Est Cameroun dénoncent l’accaparement de leurs terres par des exploitants miniers
vendredi, 30 mai 2014 07:52
(Agence Ecofin) - Dans l’arrondissement de Ngoura, département du Lom et Djerem, région de l’Est Cameroun, ce n’est plus la lune de miel entre les populations locales et les exploitants miniers. Au cours d’une Assemblée générale des chefs traditionnels, couverte par le quotidien privé Mutations, les autorités traditionnelles de l’arrondissement de Ngoura, véritable terreau de l’exploitation de l’or dans la région de l’Est, ont dénoncé devant le sous-préfet, Jules Adam Tomboka, l’accaparement de leurs terres par des exploitants miniers.
Ces chefs traditionnels ont d’ailleurs mis en garde l’autorité administrative sur les risques de détérioration du climat social dans cet arrondissement, les populations étant en colère à la fois contre ces exploitants miniers et les autorités traditionnelles. Les seconds sont, en effet, soupçonnés de complicité avec les premiers. 
Selon les plaignants, en plus de n’avoir aucune considération pour les chefs traditionnels, des exploitants miniers installés dans l’arrondissement de Ngoura «profitentdes permis d’exploitation à eux délivrés par l’administration camerounaise, pour s’approprier des milliers d’hectares de terrain dans les villages. Nombre de ces terres sont d’ailleurs bornées et vendues à des expatriés. A la surprise de tous, les populations des villages sont littéralement chassées des zones d’exploitation jadis à leur portée».
A en croire Alexandre Vamang Ndozeng, président de la commission de gestion de la retenue minière dans l’arrondissement de Ngoura, «les populations riveraines ne perçoivent rien». Et d’ajouter : «ce qui fait le plus mal, c’est que nos populations n’ont plus accès aux mines d’or. C’est à se demander si ces dernières peuvent encore, un jour, jouir de leurs droits légitimes sur les terres de leurs ancêtres». Face à ces inquiétudes des populations, les chefs traditionnels sollicitent l’annulation pure et simple des permis d’exploitation à l’origine des tensions sociales actuelles.
Pour rappel, le gouvernement camerounais a récemment suspendu la délivrance, le renouvellement et toutes les autres transactions sur les autorisations d’exploitation minière artisanale sur l’étendue du territoire. La décision prise le 14 mai 2014, apprend-on, de bonnes sources, va courir sur une période de six mois, c'est-à-dire jusqu’en novembre 2014. Cette mesure conservatoire, renseigne-t-on au ministère des Mines, vise à mettre un terme à la cacophonie observée autour de l’exploitation minière artisanale dans le pays.