23.5.14

Fer de Mbalam-Nabeba : Sundance verse 750 millions de Fcfa à ses partenaires

jeudi, 22 mai 2014 14:53 

(Agence Ecofin) - La junior minière australienne Sundance Resources, a appris l’agence Ecofin de sources proches du dossier, a débloqué la somme de 750 millions de francs Cfa, pour conclure un arrangement à l’amiable avec les actionnaires de la société Hold Co Sarl. Cette entreprise camerounaise a été créée par Roger Bogne, fondateur et premier DG de Cam Iron, avec laquelle Sundance est ensuite entrée en affaires pour développer le gisement de fer de Mbalam-Nabeba, à cheval entre le Congo et le Cameroun.

C’est la raison pour laquelle Hold Co Sarl, en plus de ses 10% dans le capital de Cam Iron, s’est associé avec des nationaux congolais pour prendre 7% des parts dans le capital de Congo Iron, l’entreprise également contrôlée par Sundance, qui conduit le projet de développement du gisement de fer de Mbalam-Nabeba (potentiel de 35 millions de tonnes exploitable en 25 ans) côté congolais.

Cependant, débarqué de son poste de DG de Cam Iron en 2012, M. Bogne déposera aussitôt une plainte pour «tentative d’escroquerie» contre son partenaire Sundance Resources devant le tribunal de grande instance de Yaoundé, la capitale du Cameroun. Motif : en 2011, Cam Iron a cédé la totalité de ses parts dans le capital de Congo Iron à son actionnaire majoritaire Sundance Ressources, «à l’insu de l’actionnaire minoritaire de la société Cam Iron», en l’occurrence la société Hold Co Sarl, que contrôle Roger Bogne.

Alors que l’affaire est pendante devant les tribunaux camerounais depuis 2012, Sundance annoncera le 24 août 2013, avoir opté pour un arrangement à l’amiable, à la suite de ces démêlés avec ses partenaires camerounais et congolais. Officiellement, la junior minière australienne annonce qu’elle attribue un million d’actions ordinaires à l’ancien DG de sa filiale camerounaise Cam Iron, M. Bogne, en signe de reconnaissance du «rôle important» qu’il a joué dans le développement du projet minier de fer de Mbalam-Nabeba. Selon nos sources, cette promesse a été réalisée sous la forme du déblocage de la somme de 750 millions de francs Cfa au profit de la société Hold Co Sarl, entreprise contrôlée par le Camerounais Roger Bogne.


22.5.14

Les entreprises minières de l’Est Cameroun accusées d’exploiter illégalement les forêts

Les entreprises minières de l’Est Cameroun accusées d’exploiter illégalement les forêts
vendredi, 28 mars 2014 12:19
Au terme d’une descente sur le terrain qu’ils viennent d’achever sur les sites d’exploitation minière du département du Lom et Djerem, dans la région de l’Est du Cameroun, les responsables de la délégation départementale des Mines ont découvert que les sociétés minières s’adonnent à des activités illégales, dans ce sens qu’elles ne font pas partie de leur cahier de charges et sont généralement en porte à faux avec la réglementation en vigueur dans le pays.
Il en est ainsi, apprend-on de bonnes sources, de l’exploitation illégale des forêts. En effet, ces sociétés minières n’hésitent pas à effectuer, pour leurs besoins propres, des opérations de coupe des essences retrouvées sur et parfois en dehors des périmètres objets de leurs autorisations d’exploitation minière. Pourtant, selon la règlementation camerounaise, ce type d’opération est assujetti à une autorisation préalable du ministère en charge des Forêts et de la Faune, qui organise alors lui-même des «coupes de sauvetage», dont le produit est généralement vendu aux enchères.
Cependant, les entreprises minières ne sont pas les seules dans cette situation. L’on se souvient qu’en octobre 2013, au cours d’une descente sur le site de construction du barrage de Memvé’élé, dans la région du Sud, le ministre des Forêts, en personne, avait pris la société Sinohydro en flagrant délit de coupe illégale du bois. Ngollé Philip Ngwesse avait été surpris de trouver entreposer sur le site du barrage, une impressionnante quantité de billes de bois coupées, alors que son département ministériel n’avait donné aucune autorisation dans ce sens, ni conduit d’opération de «coupe de sauvetage» sur ce site. Aussi, ce membre du gouvernement camerounais avait-il décidé de vendre ce bois aux enchères, non sans avoir rappelé aux responsables de l’entreprise chinoise, les dispositions légales en matière d’exploitation forestière au Cameroun.


Le Cameroun suspend la délivrance des autorisations d’exploitation minière artisanale

Le Cameroun suspend la délivrance des autorisations d’exploitation minière artisanale
mardi, 20 mai 2014 02:10
Le ministre camerounais des Mines, Emmanuel Bondé (photo), vient de suspendre la délivrance, le renouvellement et toutes les autres transactions sur les autorisations d’exploitation minière artisanale sur l’étendue du territoire. La décision prise le 14 mai 2014, apprend-on de bonnes sources, va courir sur une période de six mois, c'est-à-dire jusqu’en novembre 2014.
Cette mesure conservatoire, renseigne-t-on dans ce département ministériel, vise à mettre un terme à la cacophonie observée autour de l’exploitation minière artisanale dans le pays. «La décision du ministre fait suite à un rapport qu’il a reçu à l’issue d’une visite globale que nous avons conduite dans la région de l’Est. Il est apparu, pendant cette visite, que plusieurs opérateurs nantis de permis de recherche étaient immédiatement passés à la phase d’exploitation, et que cette exploitation était irrespectueuse des normes environnementales», a expliqué au quotidien gouvernemental Jean Kisito Mvogo, le directeur des mines et de la géologie au ministère des Mines.
Par ailleurs, apprend-on, l’exploitation minière artisanale au Cameroun, notamment celle de l’or et du diamant, est de plus en plus exercée par des étrangers, au mépris des dispositions légales qui confient l’exclusivité de cette activité aux nationaux. En effet, explique-t-on dans les services juridiques du ministère des Mines, un véritable trafic est né autour des autorisations d’exploitation minière artisanale, avec la complicité des nationaux.
Selon nos sources, le stratagème consiste, pour un opérateur camerounais, à obtenir en toute légalité une autorisation d’exploitation minière artisanale, qui est ensuite sous-traitée ou alors simplement vendue au prix fort à un opérateur étranger, ce dernier arborant officiellement la casquette de partenaire technico-financier de l’opérateur camerounais.


19.5.14

Deux entreprises chinoise et européenne short-listées pour les infrastructures du projet de fer de Mbalam-Nabeba

Deux entreprises chinoise et européenne short-listées pour les infrastructures du projet de fer de Mbalam-Nabeba
mercredi, 14 mai 2014 08:32

Sundance Resources, la junior minière australienne et maison-mère de Cam Iron, entreprise de droit camerounais qui développe le projet d’exploitation du gisement de fer de Mbalam-Nabeba, écartelé entre le Cameroun et le Congo, vient d’annoncer sur son site internet avoir short-listé deux entreprises pouvant participer au financement de la construction des infrastructures adossées à ce projet. Il s’agit concrètement de la construction d’un appontement fer au port en eau profonde de Kribi, et d’un chemin de fer de 500 Km devant permettre l’évacuation du minerai pour le port de Kribi.
Selon Sundance Resources, qui ne communique cependant aucun nom, les entités short-listées sont une «entreprise publique, propriété de l’Etat chinois ; et une compagnie européenne internationale œuvrant dans le secteur de la construction». La junior minière australienne annonce même avoir effectué une visite de terrain sur les installations de l’une des entreprises short-listées, et dit être «confiante», au regard du niveau d’avancement des négociations, pour qu’un accord d’exclusivité avec l’une des deux entreprises soit conclu dès juin 2014, en vue du financement des infrastructures du projet.
Avant l’optimisme ainsi affiché au sujet de la conclusion imminente d’un partenariat pour le financement et la construction des infrastructures liées au projet de Mbalam, Sundance Resources a annoncé le 25 mars 2014, avoir conclu un contrat avec Noble Resources International, pour l’achat, pendant les 10 premières années d’exploitation, de la production issue du gisement de fer de Mbalam-Nabeba. Une étape que Giulio Casello, le CEO de Sundance Resources, avait présentée comme étant décisive pour la recherche de financements nécessaires à la construction des infrastructures.
Sundance Ressources, qui poursuit depuis juillet 2013 une nouvelle stratégie basée sur la séparation entre le développement de la mine de fer et la construction d’infrastructures,  prévoit le début de l’exploitation du gisement de fer de Mbalam-Nabeba pour 2018, si tous les travaux liés aux infrastructures se déroulent dans les délais.


L’exploitation artisanale des mines suspendue au Cameroun


mine
Journal du Cameroun le 17 May 2014
Accusant les producteurs de faire de fausses déclarations, le ministre des Mines et de l’Industrie a pris une décision qui suspend la délivrance des permis pendant six mois.
Le Cameroun veut voir clair dans sa production nationale de métaux. C’est à cet effet que le ministre des Mines, de l’Industrie et du Développement technologique (Minimidt), Emmanuel Bondé, a suspendu, depuis le 14 mai 2014, la délivrance, le renouvellement et toute transaction sur les activités d’exploitation minière artisanale sur toute l’étendue du territoire. Le système étant déclaratif au Cameroun, le ministère accuse les producteurs de présenter de faux chiffres sur l’état réel des ressources extraites dans les régions aurifères.
« Quand nous avons regardé l’ampleur des fosses au sein desquelles est issu l’or, et les déclarations de plusieurs opérateurs, il est apparu un très grand gap qui faisait comprendre que les déclarations n’étaient pas conformes à la réalité », explique Jean-Kisito Mvogo, coordonnateur du secrétariat national du processus de Kimberley et par ailleurs directeur des Mines au Minimidt chez nos confrères du quotidien gouvernemental.
« Nous avons vu des dégradations sur la Kadey, où une population d’hippopotames estimée à 40 individus notamment sur la zone de Lala, est maintenant réduite à deux ou trois individus qui viennent de manière intempestive et ne vivent donc plus là »,a-t-il –ajouté pour souligner l’impact environnemental de l’exploitation minière artisanale au Cameroun.
C’est donc pour faire face à ce désordre, évaluer « les pertes » et avoir une vue d’ensemble des activités minières dans la région de l’Est en particulier et partant, sur tout le territoire national, que Emmanuel Bonde a pris cette mesure. Reste maintenant à vérifier qu’elle sera effectivement appliquée sur le terrain.